Pamika
Pour faire rempart au froid, rien de mieux que la convivialité thaïlandaise du Pamika et ses petits plats à partager.
L’endroit est minuscule. On y compte tout au plus une douzaine de chaises en bois, style école secondaire. Et six autres le long du bar. Mais même si on y mange au coude à coude, faut-il se priver de découvrir le Pamika? Nenni. Pourquoi? Parce que la cuisinière-propriétaire (dont le prénom est Pamika), originaire de Thaïlande, concocte sous nos yeux des plats simples, authentiques et rassurants qui font la part belle aux ingrédients vedettes de son pays, à commencer par la lime, la coriandre, les arachides et les piments forts.
Au menu
À l’instar de la salle à manger, la cuisine est également toute petite. Pamika n’a qu’à pivoter sur elle-même pour empoigner l’un ou l’autre de ses instruments et ingrédients. Le menu se résume donc à quelques plats qu’elle peut réaliser rapidement à l’aide de son wok, de son mortier et de son cuiseur à riz à portée de main.
Un repas au Pamika ressemble à une traversée en mer, où des vagues déferlantes de sensations piquantes alternent avec des accalmies procurées par des saveurs douces. Pour débuter, la salade de papaye verte «pok pok pok» réveille les papilles de façon disons… tsunamique! Elle doit son nom au son que fait le pilon dans le mortier quand la cuisinière broie le chili qui pimente la douce chair du fruit vert. Cette dernière est mélangée à des carottes râpées, à des tomates fraîches et à des arachides entières. Un vrai délice, mais attention, ça brûle!
Le classique pad thaï maison au poulet est synonyme d’accalmie bienvenue. Des nouilles de riz moelleuses s’amalgament voluptueusement à des fèves de soya germées cuites. Des arachides broyées sont déposées dessus, tandis que d’autres fèves de soya germées, cette fois-ci crues, sont déposées sur le côté de l’assiette. Dans les deux cas, les ingrédients d’accompagnement ont pour fonction d’apporter du craquant en bouche, pour un contraste de textures. Une giclée acidulée de jus de lime vient donner un coup de fouet à l’ensemble.
Le ceviche de porc – des lanières de viande d’abord marinées dans du jus de lime, puis blanchies – nous entraîne dans une remontée spectaculaire du côté piquant. Des tiges de brocoli chinois crues, grâce à leur texture craquante et à leur saveur douce, jouent le rôle de pompier.
L’atterrissage s’effectue tout en douceur avec le plat de poulet aux noix de cajou grillées, où des carrés de poivrons rouge et vert et des lamelles d’oignions caramélisés conversent ensemble dans une sauce légèrement sucrée. Rendu là, on s’imagine sur la plage…
Douceurs
Aucun dessert au menu. Raison invoquée: pas suffisamment d’espace en cuisine.
Emballant
On se rassemble au Pamika pour le plaisir de partager des plats aux saveurs exotiques qui nous propulsent dans un bouiboui de Bangkok, ou sur une plage de la Thaïlande. Impression renforcée par l’intéressante carte des cocktails concoctés par le mixologue Lawrence Picard. Possibilité de déguster un BBQ thaïlandais à plusieurs (à condition de réserver à l’avance) sur la terrasse l’été ou dans la petite salle privée bientôt aménagée.
Décevant
Pour une dent sucrée, l’absence de desserts est une grande déception!
Combien?
Une cinquantaine de dollars pour quatre plats à partager à deux.
Quand?
Du mercredi au dimanche, matin, midi et soir. Mais pour vivre une expérience 100% thaï, c’est le soir qu’il faut y aller.
Adresse
Pamika
901, Sherbrooke Est, Montréal
514 508.9444
Les commentaires ci-hauts sont très contradictoires. Premièrement, pour y être allé plusieurs fois, je peux vous rassurer sur la qualité du menu et l’Atmosphère très chaleureuse qu’on y retrouve. Je ne comprend pas comment Mme. Harvey est arrivée à la conclusion de 2 étoiles pour un des secrets les mieux gardés de Montréal. À voir absoluement entre amis!