Brasserie Bernard
L’avenue d’Outremont se donne des petits airs parisiens avec l’arrivée de la Brasserie Bernard.
Impossible de rater la nouvelle brasserie, surtout la nuit. La façade toute de noir vêtue, les colonnes illuminées, les grandes fenêtres: l’ancienne Moulerie est méconnaissable. À l’intérieur, les nouveaux proprios, les fameux frères Holder, ont défoncé le faux plafond. Il est maintenant d’une hauteur impressionnante, d’un ton jaune beurre, et fait allègrement résonner le bruit ambiant. Le bois massif du bar et les colonnes lumineuses, orangées, tamisent l’ambiance. Beau et chic. Et signe qu’elle répond à un besoin évident, la nouvelle Brasserie Bernard ne désemplit pas.
Au menu
La longue page de propositions présente, sans grandes surprises, des classiques de brasserie à prix plutôt raisonnables. La crème de champignons, rehaussée de canard effiloché et de chips de shiitake était plutôt délicieuse, malgré ce trait grossier d’huile de truffe, envahissant et inutile. Le chèvre chaud était déposé sur une tranche de brioche grillée, un joli montage à la verticale cachant tomates et oignons confits, et surmonté de jeunes pousses. Correct.
Bien mieux réussie, la salade romaine avec anchois, lardons, parmesan et oeuf poché régale les papilles. L’oeuf aurait mérité d’être chaud, mais au moins, il était coulant.
Côté plats, nous nous sommes régalés d’un tartare de boeuf impeccable, bien assaisonné, à la viande de très bonne qualité. Les frites étaient à l’avenant.
L’aile de raie est un incontournable des brasseries parisiennes. Ce soir-là, elle avait cependant été remplacée par du maquereau. De beaux filets saisis dans un beurre noisette, accompagnés de tomates anciennes, d’oignons rouges, de suprêmes de citron et de câpres frites. Un plat frais et radieux.
La cuisse de canard confite s’est avérée décevante. La chair était sèche, tout comme celle des pommes de terre ratte rôties qui l’accompagnaient. La roquette était arrosée d’huile de truffe, encore une fois. Non !
Douceurs
Oubliez les profiteroles: la pâte à chou est dure comme du carton, et le chocolat est froid. Ça sent le dessert tout droit sorti du frigo. Le millefeuille aux pommes caramélisées décoré de sa crème glacée à l’érable est plus agréable. Mais encore une fois, on aurait aimé que les pommes soient tièdes. Le contraste des températures est si important en cuisine !
Emballant
Un beau resto aux propositions alléchantes. On y retournera pour le tartare, c’est sûr. La carte des vins est intéressante et abordable. On a hâte au printemps pour profiter de l’immense terrasse ensoleillée et des brunchs de fins de semaine.
Décevant
L’endroit est grand et très occupé. Le service est rapide. Du coup, les cuisiniers coupent parfois les coins ronds. Les desserts ne sont pas à la hauteur. L’huile de truffe est à proscrire, ou au moins à limiter à sa plus simple expression.
Combien ?
À midi, prévoyez une vingtaine de dollars par personne. En soirée, doublez ce montant.
Quand ?
Du lundi au vendredi de 11h30 à minuit. Samedi et dimanche, à partir de 17h.
Où ?
Brasserie Bernard
1249, avenue Bernard Ouest, Montréal
514-508-5519
Une copie malhabile du restaurant Baltazar à Manhattan, lui même une copie de brasserie française qui peut néamoins se vanter d’être une reproduction quasi-impeccable d’institution parisienne, malgré un tartare de boeuf infecte. Un restaurant de quartier inutile quand le Leméac est à quelques coins de rues.
Bel effort.
j’ai adoré,nous étions un groupe de 9 le soir du 26 Février dernier.
Un service impeccable et que dire de mon foie de veau, décadent.
J’ai également goûter à la bavette de ma voisine et les moules d’une autre,
débile commec’était bon, je recommande à 2 ou en groupe. Ambiance brasserie parisienne. Wow !!! Bravo!!!
Vous devez être tombé sur une mauvaise journée. J’y ai déjà mangé à une dizaine de reprises et c’était impeccable, avec un service sans reproche. J’aime bien Leméac également mais selon moi la Brasserie Bernard est un tout aussi bon restaurant à Outremont.