Le Serpent
Vous faites partie de la confrérie des foodies? Alors offrez-vous Le Serpent, une nouvelle adresse qui saura combler votre insatiable curiosité.
L’ouverture du restaurant Le Serpent était attendue depuis plus d’un an. Les propriétaires du très couru Filet et du renommé Club Chasse et Pêche, Hubert Marsolais et Claude Pelletier, nous ont maintenus en haleine jusqu’en janvier dernier. Heureusement, l’attente aura valu la peine.
C’est dans un élégant décor noir et blanc que les convives sont reçus par une armada de serveurs et de serveuses bien rodés. Sur les murs, deux magnifiques œuvres: une photo de Geneviève Cadieux et une peinture de Pierre Dorion. Au-dessus du bar en marbre blanc, plane une sculpture de métal, clin d’œil au building industriel historique où le resto a installé ses pénates, la Fonderie Darling, haut lieu d’arts visuels contemporains.
Au menu
Certains intitulés du menu annoncent un penchant pour l’Italie: «Crudi», «Anche», «Pasta» et «Risotto». Il y aussi «Légumes cuisinés», «Marin», «Terrestre» et «À la broche» qui donnent l’indice que le voyage s’abreuvera à d’autres sources. C’est le cas de «L’ensemble de 3», davantage nippon qu’italien, trois entrées délicatement travaillées et présentées sur une planche de marbre: chair d’oursin (un brin trop fumé), sashimi de bar rayé et tartare de maquereau. Véritable poème visuel et gustatif!
Autre entrée digne de mention: le carpaccio de langue de bœuf, étonnante autant par sa présentation (elle est tranchée mince sur toute la longueur) que sa garniture de seiche, kumquats et céleri.
Très différents les uns des autres, le risotto au homard, betteraves jaunes, basilic et mascarpone, l’épaule d’agneau à la broche (chaque jour, on présente une viande différente cuite sur rôtissoire) et l’aile de raie servie avec des ris de veau, une purée de pommes de terre et de la bette à carde expriment brillamment le savoir-faire et la créativité du chef de cuisine Michele Mercuri (anciennement au XO et au défunt Brontë).
Côté «Pasta», les linguini au speck, amandes, chou-fleur et truffe hachée ont littéralement arraché des cris d’admiration à table. Les saveurs nous téléportent littéralement en Italie. Puissant!
Douceurs
Les desserts concoctés par la pâtissière Masami Waki sont exceptionnels! Qu’il s’agisse de son onctueux pudding à l’érable; de son plus-que-parfait parfait aux noisettes et chocolat; de son gâteau au chocolat, compote de figues et glace à la prune et à l’Armagnac. Mais la médaille d’or (restons dans la métaphore olympique, tant qu’à être dedans) revient au Tiramisu, sur lequel le serveur vient verser un espresso minute à la table. Sublime!
Emballant
Chapeau à l’initiative du restaurant de vendre de la focaccia maison à 1,50$ pièce et de remettre l’argent à la Fonderie Darling. Belle carte des vins à dominance italienne.
Décevant
L’entrée de petits-gris a empêché le repas d’obtenir une note parfaite. Les gastéropodes étaient caoutchouteux et âcres.
Combien?
Le soir, comptez une centaine de dollars pour deux avant le vin, les taxes et le service, et le midi, environ 70$.
Quand?
Le midi, du mardi au vendredi, et le soir, du lundi au samedi.
Adresse
Le Serpent
257, rue Prince, Montréal
514 316-4666
Excellent! Nous avons dégusté chaque plat. Le marriage des saveurs est très recherché et réussi. Je vous recommande l’entrée de pieuvre. Notre serveur a été très attentif et nous a bien conseillé. Ambiance chaleureuse. Longue vie à cette découverte!