Richmond
«Le fric, c’est chic», ne dit pas tout à fait la chanson. Dans le genre, bienvenue au Richmond.
Les lieux ont de quoi frapper l’imagination. L’entrée illuminée du Richmond est logée dans une petite rue discrète d’un Griffintown en pleine transformation. Un hangar industriel remarquable. Les murs de brique drapés de longues tentures ceinturent une immense salle fermée aux hauts plafonds de bois ponctués par des poutres apparentes massives et des lustres grandiloquents. Un grand bar est entouré de deux zones distinctes, l’une aux chaises d’aluminium vintage et tables bistro, l’autre aux fauteuils autrement plus confortables entourant des tables de bois massif. L’accueil est de type hôtel haut de gamme, avec valet et entrée avec vestiaire. Le Richmond, c’est du chic et branché. Une œuvre luxueuse signée Paul Soucie et Luc Laroche, copropriétaires du Misto.
Au menu
Emphase sur l’Italie. La carte est riche et regorge de propositions intéressantes. Commençons tout de suite par une crème de gorgonzola dense et suave, décorée d’un œuf de caille poché, d’un émincé de chou frisé et de crostinis. Pas mal. On savoure tout autant les aubergines grillées entourées d’un coulis de tomate, surmontées d’une ricotta de brebis où se mêlent tomates cerise rôties, pousses de basilic et copeaux de pecorino. Mais le must est sans aucun doute ce vitello tonnato (déjà) revu et corrigé en carpaccio (de veau) en croûte de poivre et de graines de fenouil, équipé d’une sauce au thon ravissante, de pêches aromatisée à l’huile de truffes (avec parcimonie!), de pousses de roquette et de copeaux de pecorino. Viande tendre, saveurs équilibrées. On aime. On passe rapidement sur le tartare, sans saveurs originales et quelconque.
Côté plats, les spaghettis au ragoût de porc effiloché et cœurs de canard, rehaussés d’une brunoise de légumes et de gremolata, sont délicieux. C’est puissant et ragoûtant.
La ballottine de lapin, servie avec une sauce courte très sirupeuse à l’américaine, est quant à elle agréable, même si nous avons cherché le boudin dont elle devait être farcie. Le porc milanais épate moins. Une grosse tranche de viande amincie farcie au fromage caciocavallo fumé qui est panée, puis frite. Très rustique, peu subtil. Le bar méditerranéen est enfin un peu mollasson, avec sa purée de panais trop riche et sa salade de cœurs d’artichauts en conserve.
Douceurs
Une belle réalisation, cette assiette de dégustation pour quatre servie sur une grande ardoise, rassemblant panna cotta à vanille, vincotto (vin cuit) et beurre de pomme, tiramisu décomposé, trois (pas quatre!) “bonets” piémontais (un flan au cacao, amaretti et caramel) et un semifreddo au chocolat, orange sanguine et argousier confit. Un régal réglé en quatre coups de cuillère.
Emballant
Le décor, évidemment. C’est magnifique. Le service, efficace. Quelques plats, dont le vitello tonnato et les spaghettis au ragoût, nous inviteraient bien à y retourner, mais…
Décevant
… la musique, omniprésente, transforme ce resto en supper club. Il faut aimer le genre. La carte des vins est intéressante, mais pas donnée. La plupart des plats ne sont pas de bon rapport qualité-prix.
Combien?
Midis à 25$. En soirée, ne pensez pas vous en sortir à moins de 60$ par personne pour un repas complet, sans les taxes ni le service.
Quand?
Du mardi au vendredi de 11h30 à 14h, puis de 17h30 à minuit. Les samedis en soirée seulement. Fermé les dimanches.
Où?
Le Richmond
377, rue Richmond, Montréal
514-508-8749
Le décor est vraiment magnifique, une terrasse à faire rêver!!! Par contre, le service était lamentable voir même médiocre. J’ai dû me lever 3 fois pour obtenir mon apéro. Les plats étaient trop salés. Pour une soirée d’anniversaire nous sommes très déçus. Ambiance 4/5 Service 1/5 Nourriture 2/5 2.5 étoiles