Frunchroom

Frunchroom… Ce terme d’argot qui vient de Chicago désigne la pièce avant d’une maison (front room), où les gens se réunissaient pour festoyer durant la prohibition. C’est aussi l’époque où Montréal était reconnue comme le Paris de l’Amérique. Le menu du resto en relate l’histoire, photos d’archives à l’appui.

Avec ses 175 places réparties sur deux vastes étages ouverts, son écran qui diffuse les matchs de hockey, ses grandes tables de bois, ses fauteuils et ses banquettes capitonnés, le Frunchroom se classe dans la catégorie des établissements qui offrent l’espace nécessaire et un menu assez éclectique pour plaire aux grands groupes, d’où la forte animation qui y règne durant les weekends.

Au menu

La référence aux années de la prohibition s’arrête au nom, à la déco, à l’ambiance musicale et à la carte des cocktails. Sur le menu, on se balade en Italie (pizza, pâtes, arancini, bresaola…), en France (tartare de bœuf, gratin dauphinois, ratatouille, canard confit, salade niçoise ou de chèvre chaud) et en Amérique du Nord (hamburgers).

Une soupe «Dolce de la noche» (bouillon de volaille au parmesan, boulette de veau, bébé épinard et tomates cerises confites) est annoncée au menu. Je commande; le serveur m’avise par la suite qu’elle n’est pas disponible. Je me rabats sur le potage du jour aux carottes et betteraves jaunes, dont on reconnaît distinctement de petits morceaux et le goût de chaque légume racine. Agréable.

En entrée, les calmars sont d’inspiration italienne classique: panés et servis avec une sauce tomate relevée. Bien.

Les linguines carbonara de homard sont ensuite commandées. En lieu et place, on nous sert un carbonara régulier. Une fois de plus, ce qui est annoncé au menu n’est pas disponible et on ne nous l’a pas dit. Qu’importe, les pâtes, al dente et bien enrobées d’une bonne sauce à la crème et fond de volaille, sont appréciables.

La spécialité de la maison est une pizza farcie (un peu comme un calzone)… qui prend 45 minutes à préparer. Pas le goût d’attendre, nous commandons une pizza à croûte mince. Notre choix: la Soudjouk, à la saucisse arménienne, aubergines, fromage de chèvre et roquette fraîche. Intéressante et parfumée. Bémol: la croûte de la pizza est blanche, sèche et très cassante, à la manière d’un pain pita grillé au four. Et le dessous est enduit de beaucoup trop de farine. Décevant.

Douceurs

Les desserts, dont certains sont faits sur place, changent régulièrement. Le gâteau «choco-loco» pourra rendre fou par son taux ultra élevé de sucre. La tarte aux amandes, quant à elle, pèche par excès d’essence d’amandes.

Emballant

Endroit tout désigné pour les amateurs de jazz des années 1920, 1930 et 1940. Carte de cocktails intéressante. À essayer: le Long Frunch Tea, à base de bourbon, de thé vert et de citron frais. Attention: ça se boit comme de l’eau…

Décevant

L’établissement se cherche une identité entre le diner, la pizzeria, le restaurant français et le bar. Carte des vins en devenir.

Combien?

Le soir, prévoyez environ 90$ pour deux, avant alcool, taxes et service. Le midi, environ 35$.

Quand?

Du lundi au samedi, midi et soir.

Adresse

Frunchroom

1425, boul. René-Lévesque Ouest, Montréal

438 384-1920

frunchroom.ca