Rentrée culinaire
Rentrée culturelle 2014

Rentrée culinaire

Quatre restos, plus ou moins nouveaux, à essayer cet automne. 

L’automne, c’est la saison du cocooning et des découvertes. Maintenant que votre unique critère de sélection d’un restaurant n’est plus la présence d’une terrasse, le temps est venu d’aller découvrir ou redécouvrir des tables où aller se réfugier à l’approche des jours frais. Les adresses suivantes méritent toutes un arrêt sur votre prochain itinéraire gourmand. Qui sait, vous y trouverez peut-être un nouveau repaire pour la saison?

Balconville (4816, rue Wellington)

Petit frère du Wellington, Balconville a ouvert ses portes sur la rue du même nom en juin dernier. Le chef propriétaire étant resté le même (Jean-François Pigeon, qui a fait ses classes au Leméac, à l’Auberge Saint-Gabriel, au Beaver Hall et au Europea), il n’y a pas de quoi dépayser les habitués du coin, qui s’y sentent encore comme chez eux. Seulement, contrairement au resto aîné, on n’y apporte pas son vin. Non, ici on vous offre à boire, et pas n’importe quoi; une belle sélection de vins en importation privée, des cocktails maison raffinés et une petite mais solide carte de scotches. Côté bouffe, on a droit à une cuisine de pub tout en fraîcheur et exécutée avec le même savoir-faire qu’au Wellington. Pour un 5 à 7, pour une fringale de fin de soirée (la cuisine roule jusqu’à 1h), pour l’affrontement final de votre équipe favorite (les télés diffusent les grands matches), Balconville semble bien parti pour devenir le nouveau bar de quartier des Verdunois branchés.

Mesón (345, rue Villeray)

 

Bien qu’il approche bientôt les six mois, le resto de la chef Marie-Fleur St-Pierre et de l’équipe du Tapeo demeure encore pour nous le petit dernier de la rue Villeray. Alors que le premier revisitait les tapas à la mode occidentale, Mesón – qui réfère aux restaurants informels en Espagne – réinterprète des spécialités occidentales à l’ibérique: pogos au boudin portugais, pizzas catalanes (intitulées cocas), côtelettes de porc sur fèves blanches au jamón et xérès… Tout cela accompagné d’une carte de vins espagnols et de cocktails à saveur latine (allez-y pour le Cóctel de Remolacha au jus de betterave, purée de framboise, liqueur de vanille et vodka ou pour la Margarita de Pera au jus de lime, sirop simple à la poire, calvados et tequila). À essayer aussi, si ce n’est pas déjà fait: leurs brunches des samedis et dimanches, pour vous réveiller avec piquant!

L’Alexia (1021, rue Fleury Est)

Ayant aussi ouvert ses portes il y a six mois, L’Alexia est le bébé du resto de la même rue, Les Incorruptibles. Bébé au sens propre et figuré, car il a été nommé d’après la fille du proprio des lieux, Eric Jolander. Il voulait cette nouvelle adresse à l’image de cette dernière, c’est-à-dire «énigmatique, débordante de vitalité, chaleureuse, mais avant tout… gourmande et avide de découvertes culinaires.» Avec un tel bagage familial, on s’y sent effectivement un peu comme chez soi. On y sert une fine cuisine méditerranéenne de poissons, fruits de mer, viandes braisées et autres spécialités de Grèce, d’Italie, mais surtout du Portugal. Le chef veille à travailler avec des produits de saison – cet automne, les légumes racines seront à l’honneur – et la carte des vins est essentiellement composée d’importations privées et de vins d’agriculture biologique. Incontournable lors de votre visite: l’entrée de gravlax fumé – encore fumant – servie dans un pot Mason, ainsi que l’agneau au café, un plat unique aux saveurs recherchées.

Grenouille (844, avenue du Mont-Royal Est)

Après seulement un an, Grenouille s’est bien établi en tant que resto de quartier, les habitués du Plateau-Mont-Royal se l’étant vite approprié. Même si vous n’habitez pas le coin, il vaut la peine d’aller s’asseoir à cette table d’anciens du Holder dans le Vieux-Montréal, Mélanie Holder et Thibault Le Nedic. C’est d’une nostalgie commune des soupers du dimanche en famille, lorsque l’odeur de la cuisine de leurs grands-mères se faisait sentir dès le matin, qu’est née l’histoire de Grenouille. C’est cette chaleur réconfortante qu’ils ont cherché – et réussi – à recréer. Celle-ci s’observe tant dans la cuisine qui rend hommage aux classiques des brasseries parisiennes (cassoulet, canard confit, jarret d’agneau) que dans le décor (de la peinture d’ardoise recouverte un peu partout sur place permet de griffonner sur les murs à sa guise). Cet esprit ludique fait de Grenouille un environnement qui convient autant à la faune branchée qu’aux jeunes familles du quartier.