Petit Champlain : Quatre restos que les locaux aimeront aussi
Restos / Bars

Petit Champlain : Quatre restos que les locaux aimeront aussi

Allez hop! On saute dans la 1 ou l’Écolobus pour explorer un secteur magnifique qui fait courir les foules du monde entier: le Petit Champlain.  

On a déjà écrit que «les pièges à touristes […] abondent encore dans le Petit Champlain, de l’autre côté de la côte de la Montagne», mais on le regrette un peu. Beaucoup de femmes et d’hommes d’affaires font des pieds et des mains pour redorer l’image du secteur aux yeux des locaux. On l’oublie (trop) souvent.

Pascale Moisan en est. Elle occupe le poste de directrice générale de la Coopérative de solidarité du Quartier Petit Champlain et connaît donc bien les défis auxquels les restaurateurs du coin font face. Selon elle, ils doivent «développer leur propre cachet et travailler fort pour survivre». Les croisiéristes et autres voyageurs constituent une grosse masse critique, mais c’est la clientèle d’affaires ainsi que les gens d’ici qui les font vivre à l’année. «Les restaurants doivent avoir une clientèle locale aussi, ils ne pourraient pas seulement vivre du tourisme.»

Même son de cloche chez Pierre Moreau du Groupe Restos Plaisirs: «On ne fait jamais un restaurant pour les touristes. On le fait d’abord pour les locaux et s’ils aiment, les touristes suivront.» Il y a, certes, une fluctuation de l’achalandage l’été, mais M. Moreau attribue celle-ci aux terrasses qui font doubler le nombre de tables dans ses restos.

Sans plus tarder, et ci-dessous, voici quatre restos situés directement ou à quelques pas de la plus belle rue au pays selon l’Institut canadien des urbanistes.

Le lapin sauté (Courtoisie Tac Tic Marketing)
Le lapin sauté (Courtoisie Tac Tic Marketing)

Lapin Sauté

C’est grand comme une main, comme si la serveuse ou le serveur nous ouvrait les portes de sa maison. Le service est à l’image de l’intimité des lieux: chaleureux, attentif, mais jamais familier.

On y mange surtout (ô surprise!) du lapin, mais pas n’importe lequel. Les petites bêtes savamment cuisinées et mijotées proviennent de la Ferme Besnier à Saint-Georges-de-Beauce, où les animaux ne sont pas nourris avec des hormones, des antibiotiques et autres infâmes cochonneries.

Il faut goûter à leur cassoulet, délice suprême pour gros appétits, à base de lapin confit et de saucisse de canard.

52, rue du Petit-Champlain

Le Cochon Dingue (Courtoisie Tac Tic Marketing)
Le Cochon Dingue (Courtoisie Tac Tic Marketing)

Cochon Dingue

Aussi abordable qu’un Mikes ou un Normandin, le Cochon Dingue fait office de resto familial pour les gueules plus fines. Ici, on sert une cuisine bistro d’inspiration française (la tartiflette est incroyable!) et de vraies bonnes frites allumettes servies avec autre chose que de la satanée Miracle Whip.

On y retourne encore et encore parce que le menu change tout le temps, tantôt bonifié par des promos thématiques, tantôt par des mises à jour en phase avec les tendances culinaires de la blogosphère. Nouveautés à l’ardoise: un mac & cheese au cheddar Perron ainsi qu’un sandwich à l’effiloché de porc maison.

46, boulevard Champlain

 

Bistro Sous-le-fort (via Facebook)
Bistro Sous-le-fort (via Facebook)

 

Bistro Sous-le-fort

À quelque chose comme 15 pas du funiculaire, ce resto-là pourrait se contenter de servir que de la poutine et des burgers et ses affaires iraient bien quand même.

Or, on y sert une cuisine française à l’image des belles années du feu Rabelais, dans un décor rustico-contemporain un peu surchargé mais tout de même charmant. À essayer absolument: leur ris de veau aux pleurotes de Causapscal du Bas-Saint-Laurent.

48, rue Sous-le-fort

 

Crédit: C. Genest
Le Pape Georges Crédit: C. Genest

Le Pape Georges

C’est là que les serveurs du coin finissent leur soirée, mais c’est aussi la meilleure place en ville pour un vrai vins et fromages. C’est un petit bar sombre gorgé d’histoire puisque ce local presque aussi vieux que la ville aurait servi de magasin à poudre à canon, d’entrepôt de fourrure, d’école et même de boucherie.

Anecdote pas banale: les proprios se targuent d’avoir été les premiers à servir du vin au verre.

8 1/4, rue du Cul-de-Sac