Restaurant le Graffiti : Aux sources du bistro italien
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Restaurant le Graffiti : Aux sources du bistro italien

Dès le milieu du XXe siècle, des immigrants italiens ont ouvert des établissements de restauration. En gestionnaires aguerris, ils embauchaient des chefs français classiques qui mettaient la cuisine au pas tandis qu’ils prenaient en charge la salle à manger avec leur célèbre hospitalité latine.

Le Graffiti, ouvert en 1984 dans la foulée de nombreux succès de la communauté italienne, fait figure d’institution dans le quartier Montcalm. Les frères Mario et Adolfo Bernardo et leur associé Paolo Putignano ont développé leur concept de bistro européen, où classiques italiens et français ont gagné le cœur des gens du coin. Si Mario et Paolo se sont tournés vers d’autres projets (Montego et Ciao Bella respectivement), Adolfo a continué d’assurer le développement de son Graffiti.

Féru de fine cuisine, le propriétaire a insufflé un virage gastronomique à l’établissement, une époque faste où des mets de prestige tels que le bœuf Wellington ou la sole de Douvres enchantaient les convives, toujours dans une approche très classique.

En 2014, deux serveurs du Graffiti – mais aussi, de plusieurs autres bonnes tables de Québec où ils ont fourbi leurs armes – ont racheté l’établissement. Soucieux d’en respecter les traditions, mais également de le pérenniser, François Michaud et Henri Coindé n’ont pas tardé à orchestrer un retour aux sources, vers l’approche «bistro» qui plait tant aux consommateurs d’aujourd’hui. Cuisine savoureuse et accessible, bouteilles de vin à partir de 35$ et ambiance décontractée, ils pensent avoir trouvé une formule agréable pour les habitués et séduisante pour une nouvelle génération de clients gourmands.

Les deux propriétaires, qui carburent au Larousse de la gastronomie et aux émissions culinaires en vogue, sont particulièrement inspirés par le travail de Daniel Vézina et sa réhabilitation des grands classiques. «On a aussi une préoccupation pour l’achat local et la santé. Il y a un livre du Docteur Béliveau qui est toujours accessible. On pense aux antioxydants et l’automne, on incorpore au menu des aliments qui renforcent le système immunitaire, comme l’oignon et l’ail, explique François Michaud. Surtout, on prend le temps de bien faire les choses dans un monde qui valorise l’instantanéité!»