VEUILLEZ PRENDRE NOTE QUE CET ÉTABLISSEMENT EST DÉSORMAIS FERMÉ.
Si vous êtes sorti sur le Plateau Mont-Royal durant les dix dernières années, vous êtes sans doute allé un jour au Rachel Rachel. Le bar mythique a été redécoré par Amlyne Phillips de La Chambre Design – à l’origine également des ambiances du Kampai Garden, du Jatoba ou du Mayfair -, pour devenir le Kozu, un resto-bar d’inspiration asiatique.
Ouverte depuis début juin, cette brasserie est le dernier-né de l’infatigable entrepreneur PJ Goupil (Mayfair, Kampai, Fitzroy, Flyjin, Jatoba), qui s’est associé avec le chef du Jatoba Olivier Vigneault et David Schmidt (des restos Maïs, Tiradito, Datcha). On retrouve d’ailleurs l’ambiance chic et élégante du Jatoba ou du Kampai, avec les tons sombres et les matériaux comme le marbre, le chêne ou les banquettes en cuir noir. Dans cet espace de 2 500 p², 70 places sont installées aux tables ou au comptoir qui longe la cuisine ouverte.
«On pense combler un besoin sur le Plateau pour un restaurant raffiné de qualité avec une ambiance festive. On est surtout fier du mariage de toutes les personnes impliquées tant au niveau cuisine, design et opérations. On pense avoir la combinaison gagnante pour faire rayonner la rue Rachel», se félicitait le coproprio PJ Goupil. Oui, l’équipe est pas mal – on retrouve par exemple le sommelier Maxim Laliberté, un ancien de Maison Boulud -, et on les sent assez confiants quant au succès de ce nouvel établissement.
Si l’endroit est joliment apprêté et le service efficace, le Kozu est une énième réplique de la «brasserie asiatique», le côté populaire en moins, et on a des impressions de déjà-vu avec ses cousins (Kampai, Jatoba, etc.) notamment dans le décor d’inspiration scandinave. Le concept a certes l’air de bien fonctionner; mais le groupe pourrait tenter de s’aventurer dans un nouveau genre… En attendant, la cuisine au Kozu est excellente. Et c’est surtout pour ça qu’on sort au restaurant.
Cocktails asiatiques et succulents poissons
La carte de cocktails est signée par le mixologue Lawrence Picard, qui mêle à ses créations saké, yuzu, menthe sisho ou gingembre pour ajouter une note asiatique. Côté cuisine, le menu d’inspirations chinoise et japonaise a été concocté par le chef Olivier Vigneault. Il propose une trentaine de plats à déguster à plusieurs, organisés en quatre sections (dumplings, riz, salades, légumes, poissons et viandes) aux prix en crescendo.
Si le Kozu se veut plus relax et «brasserie» que le classy Jatoba, la nourriture y est aussi travaillée et tout en finesse. Ce restaurant se veut «un bébé Jatoba festif»: portions plus petites et donc plus abordables. À partir de six personnes, on peut opter pour «La Totale», soit l’intégralité du menu – une bonne façon de varier les saveurs.
Dumplings colorés à la courge, poisson hamachi brûlé au soya sucré cuit à la perfection, morue noire rôtie au four, rendue fondante à souhait par la marinade au chogo miso… On accorde les plats avec un vin ou, pour changer, un saké: la carte a six belles options pour tous les prix. Le plus: on a la possibilité de demander la cérémonie de service du thé (de chez Camellia Sinensis, bien sûr) à la japonaise.
Même les habitués de restos japonais ou chinois seront agréablement étonnés par cette cuisine haut-de-gamme et moderne, qui nous amène les saveurs de l’Asie dans des assiettes contemporaines. Bref, à défaut de se démarquer ou de proposer quelque chose de nouveau dans son concept, on mange en tout cas très bien au Kozu…
Kozu
500, rue Rachel Est – Montréal
www.kozumontreal.com