Nom Nom : une cantine asiatique à l'hôtel W
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Nom Nom : une cantine asiatique à l’hôtel W

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Fini le ÊAT, ses plateaux de fruits de mer et ses œuvres d’art urbain. Le groupe Marriott a racheté l’hôtel W et a décidé de transformer sa table : en 18 jours de travaux, le restaurant du Square Victoria a complètement changé de look, de nom, de concept et de menu – une grosse partie du personnel a également été remerciée.

On a donc découvert Nom Nom, dans un espace revisité à l’atmosphère vaguement japonisante : le bleu dominant du défunt ÊAT a laissé place à du gris, des poutres métalliques et des luminaires en construction de bois. Une bâche blanche flotte au plafond ; on se demanderait presque si les travaux sont bien finis. « On veut rendre l’ambiance d’un naufrage de bateau », se fait-on expliquer.

Pour ce nouveau décor, Marriott a fait appel à la firme new-yorkaise Pure Grey et au designer Philipp Haemmerle. On aime les petites enclaves qui créent des espaces plus intimes dans la salle de 80 places. Le nom, Nom Nom, fait quant à lui référence à l’onomatopée exprimant le plaisir de manger. Une façon aussi de montrer que cette nouvelle « cantine » se veut plus décontractée et relaxe.

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Derrière le projet, on trouve Erik Bruner-Yang, gagnant dans la catégorie meilleur restaurant de l’année des Eater Awards pour son restaurant Toki Underground. Il s’intéresse notamment à la cuisine asiatique – et plus particulièrement taïwanaise -, qu’il développe dans ses restaurants. Chez Nom Nom, le menu s’organise autour de petites compositions asiatiques et de plats à partager.

En cuisine, c’est le chef français Grégory Faye qui dirige (passé notamment par le Four Seasons du George V à Paris, Maison Boulud, le Bistrot La Fabrique au Centre Sheraton et l’Atelier de Joël Robuchon à Montréal). Ici, il construit ses plats autour d’une technique française, d’ingrédients asiatiques et d’une philosophie contemporaine de la cuisine. Le menu sera amené à varier en fonction des évènements en ville et des saisons.

Des créations audacieuses, comme cette poutine au cari de noix de coco, échalotes et herbes ou le tartare pomelo, matcha et noix de coco. La fusion France-Asie s’illustre joliment dans certains plats (les dumplings de soupe à l’oignon et brie, gourmands à souhait). Les calmars en tempura à l’encre de seiche se grignotent facilement avec leur anchoïade, et le thon mi-cuit a un goût délicatement fumé adoucit par un lit d’avocat… Le clou du spectacle, pour les gros appétits : le canard entier glacé à l’orange.

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Côté boissons, la carte fait honneur à la cuisine. On commence avec un choix sur la carte des cocktails, d’influence asiatique eux-aussi, où whisky japonais, shiso et yuzu sont du mélange. Quant aux vins, la carte est courte mais avec quelques excellents choix qui changent des classiques retrouvés un peu partout ailleurs. Le service? Pas cantine du tout, très soigné et attentionné.

La cuisine rattrape ainsi plutôt bien la déco, qui nous fait regretter les œuvres de Stikki Peaches et les tables bariolées. De l’autre côté de l’hôtel W, le Wunderbar se refait aussi une beauté, et a changé son patronyme pour devenir le Bartizen. L’ouverture est prévue pour ce jeudi : on annonce un « lounge à gins québécois, tonics et parfums artisanaux ». À suivre…

Nom Nom
901, local A, rue du Square Victoria – Montréal