Joiea sociale, gourmande enclave italienne
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Joiea sociale, gourmande enclave italienne

Ouvert en 2014, le Mercuri aura finalement fermé ses portes il y a quelques mois. Si son nom et sa cuisine avaient quelques influences de la Botte, le nouveau resto qui occupe désormais ses locaux dans la Cité du Multimédia baigne tout entier dans les saveurs et coutumes italiennes. Joiea Sociale, ouvert au 645 rue Wellington depuis le début du mois, est le dernier né du groupe Ville-Marie (L’Atelier d’Argentine, Decca 77, Wienstein & Gavino).

La vaste salle de 100 places a gardé ses belles poutres et murs de briques apparents, mais l’élégance sobre du Mercuri laisse place à une ambiance plus relaxe avec ses serviettes à carreaux et bouquets de fleurs colorés qui viennent égayer l’espace. C’est la volonté derrière le Joiea Sociale: créer une atmosphère familiale, notamment avec son concept de plats à partager. Et si la cuisine se veut plus décontractée qu’au feu Mercuri, les prix le sont aussi (la table d’hôte est à 18$).

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Pour nous mettre tout de suite dans l’ambiance italienne, le resto fait revivre la tradition avec sa formule aperitivo de 17h à 19h30. Au programme, des cocktails avec lesquels sont offert gracieusement plusieurs bouchées. L’occasion de goûter à la délicieuse focaccia maison avec un peu d’huile d’olive ou à des charcuteries italiennes (quant à elles moins convaincantes). Les cocktails proposés sont assez classiques mais la carte sera amenée à changer régulièrement. Du côté des vins, la maison propose une belle sélection italienne – dans laquelle s’est perdue un Franken.

Aux fourneaux, le chef Luigo Grego tout juste débarqué de Vénétie. À la direction culinaire du groupe Ville-Marie, on retrouve Natalia Machado, ancienne chef de L’Atelier d’Argentine – et accessoirement mariée à un Milanais. Joiea Sociale veut offrir une cuisine italienne résolument authentique. Pas de classiques réinventés ou de présentation travaillée ici, on est dans la cuisine de nonna.

Plusieurs recettes du chef viennent d’ailleurs directement de sa grand-mère, comme celle des polpettes et de la porchetta (rôtie au four pendant 12 heures, tendre à souhait). Gros coup de cœur pour les polpettes: les boulettes de veau sont absolument fondantes, accompagnées d’une sauce pomodoro dont on aime la simplicité. Deuxième coup de foudre en bouche: les raviolis à la ricotta avec leur beurre citronné, pour un résultat très frais.

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Les gnocchis sont quant à eux fait à base de ricotta – encore une idée de nonna -, mais le goût est cette fois un peu fade. Heureusement, la sauce au bœuf braisé vient relever le plat. On a également au menu une belle sélection de pizzas cuites au feu de bois, à pâte très fine et garnie chacune de trois ingrédients seulement. Pas besoin de mêler trop les saveurs quand les ingrédients ont du goût, à l’image de la Margherita (sauce pomodoro, mozzarella, basilic) ou de la Verde (ricotta, jeunes épinards sautés à l’ail, parmesan).

Finalement, ce sont les plats les plus recherchés qui se démarquent moins. Ainsi, le flétan en croûte de pistache, malgré son titre appétissant, se pare d’une pistache à peine présente sur la croûte et inexistante au goût. En dessert, l’efficace granita au citron et basilic vient rafraîchir la fin de repas et aide en douceur la digestion, tandis que la ciabattino di pesche, une tarte-croustade aux pêches servie avec mascarpone à la vanille, est plus gourmande, mais tout aussi savoureuse.

Pour apprendre à réaliser des pizzas maison aussi savoureuses qu’au Joiea Sociale, le resto offrira aussi à compter du mois de juillet des cours de cuisine pour des groupes de 12 personnes. Mais à ce prix, on préfère encore profiter de l’ambiance dolce vita de l’endroit pour s’offrir un aperitivo suivi d’un repas… qu’on conclut bien sûr par un verre de limoncello.

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Joiea Sociale
645, rue Wellington – Montréal
514-543-3534
www.joieasociale.com