Disparition du chef Joël Robuchon
Après les décès de Paul Bocuse et Anthony Bourdain, 2018 est décidément une année noire pour la gastronomie. Le célèbre chef français Joël Robuchon est décédé ce lundi à Genève des suites d’un cancer, à l’âge de 73 ans.
Chef le plus étoilé au monde par le Guide Michelin (32 étoiles), Joël Robuchon avait été nommé Meilleur ouvrier de France en 1976, Chef de l’année en 1987, puis Cuisinier du siècle en 1990 par le guide Gault & Millau.
Cet ancien séminariste originaire de Poitiers a connu une ascension fulgurante dans le milieu de haute gastronomie, ouvrant son premier restaurant à 36 ans. Réputé comme quelqu’un d’extrêmement rigoureux, il travaillait jusqu’au plus petit détail pour atteindre la perfection. Son exigence l’entraînait parfois dans de violents accès de colère en cuisine.
Il quitte la haute gastronomie et son Restaurant Joël Robuchon en 1996, lassé du stress permanent. Dans les années 2000, il se lance au petit écran en animant l’émission Bon appétit bien sûr, dans laquelle il tente de démocratiser la cuisine.
En 2003, il ouvre son premier Atelier de Joël Robuchon à Paris et à Tokyo, établissements au concept plus décontracté inspiré des bars à tapas, qu’il ouvrira ensuite dans villes dans le monde. Montréal accueillera son propre Atelier en 2016 – c’est, aux dires du chef, tombé en amour avec les produits du Québec, son meilleur Atelier.
A la tête de plus de 30 restaurants, le chef en noir avait un plat signature très simple (mais qui vaut le détour) : la célèbre purée de pommes de terre.