Le Bureau : jazz et vintage
Bientôt six ans que ce bar à ouvert dans Griffintown. Il y a des choses qui ne changent pas, comme sa déco vintage qui nous plonge avec nostalgie dans les années 50 : miroirs, banquettes en cuir capitonné, murs de briques apparentes, lumière tamisée… L’ambiance est travaillée avec soin, jusque dans les objets (la belle machine à écrire vintage!) Et puis il y a du nouveau, comme la programmation festive lancée ce mois-ci par l’équipe du Bureau, et où la musique a la part belle. « Notre-Dame était anciennement une rue où il y avait beaucoup de jazz, explique Renaud Dupin, le proprio. On veut ramener un peu cette ambiance-là. »
Sortez vos agendas : du jazz live est donc proposé le mardi avec des martinis à prix réduits. Le mercredi, la cuisine est à l’honneur avec un cochon de lait cuisiné chaque semaine. Un DJ invité vient assurer l’ambiance musicale du vendredi, où les huîtres sont à 1$. Le samedi c’est la fête avec le DJ de la maison, tandis que le dimanche est plus relax, avec du blues live au piano et des Old Fashioned à petits prix… De jolis accords musique-cocktails et des soirées thématiques pour occuper presque toute la semaine.
Du côté des breuvages, de nouveaux cocktails ont été créés par le barman Carlos Tallarico, qui les a travaillés jusque dans la déco. Mention spéciale au Smokey Rosy (vodka, St-Germain, sirop de romarin, jus de citron et prosecco), dont le brin de romarin brûlé amène un agréable parfum fumé à chaque gorgée. Quant à l’Ésta (gin, jus de carottes et citron, Fernet Branca, gingembre), le verre est orné d’une bouchée de jerky maison, un bel accord qui vient épicer le cocktail. Pour les amateurs de bière, un nouveau fût de microbrasserie est ouvert tous les premiers jeudis du mois. Les derniers vendredis, c’est dégustation de vin, avec une thématique géographique et un importateur invité – le 30 novembre prochain, l’Espagne sera en vedette.
Une fois qu’on a choisi sa place – au bar devant le bel étal de spiritueux ou lové dans une banquette années 30 -, le vrai choix commence donc, celui de ce qu’on va boire. Le Bureau se veut avant tout un bar festif où l’on peut manger, plutôt qu’un resto où l‘on boit bien. Mais si l’ambiance est à la fête dès le 5à7, la cuisine n’est pas qu’accessoire. Le chef Liam Fanning propose une carte de petits plats en format tapas, avec des présentations simples et des saveurs bien agencées. On peut opter pour une assiette en accompagnement d’un verre, comme les ailes de canard confites – tendres à souhait -, mais aussi souper d’un trio de plats pour une trentaine de dollars.
Les planches de charcuteries et fromages, des importations privées d’Italie, font saliver, mais on essaie des plats un peu moins classiques pour tester les compétences du chef. Les choux de Bruxelles pour commencer : la moitié des légumes sont cuits à la vapeur, l’autre moitié sont poêlés comme une viande. Un beau résultat saupoudré d’amandes grillées et agrémenté d’une réduction de balsamique… Le carpaccio de bœuf est un pur régal, avec son assaisonnement bien gourmand et sa viande extra-fine. Une petite déception avec la salade tiède de brocolis et noix de pin, un peu trop acide du fait du jus de citron, mais rattrapée par les saveurs gourmandes du risotto aux fruits de mer, qui ne laisse pas les goûts marins l’emporter sur sa belle texture crémeuse.
Bref, la rue Notre-Dame ne manque pas d’offres culinaires dans le quartier (Le Richmond, Chez Sophie…), et le Bureau n’a pas la prétention de les concurrencer. Ce bar-tapas propose par contre une belle option pour sortir, avant ou après un resto. On vient au Bureau pour oublier sa journée au bureau avec quelques joyeux cocktails et une jolie bande-son live, dans un bel endroit qui en plus fait de la bonne bouffe. Que demander de plus?
Le Bureau Bar & Tapas
1642, rue Notre-Dame ouest – Montréal
www.lebureaubartapas.com