Des vedettes en bouteille
Ils sont animateur ou chanteur, et ils se lancent dans l’alcool. Christian Bégin sort en effet ses Curieux Vino tandis que Marc Dupré a créé une vodka… À la santé des vedettes du Québec.
«Le rouge de Jean-François», «Le blanc de Philippe»… Les bouteilles de vin affichent sur leurs étiquettes un gros plan du visage du vigneron qui a conçu les crus. C’est avec ce marketing au plus près du terroir que le touche-à-tout Christian Bégin a créé sa gamme de vins, baptisée Curieux Vino.
Sa Curieuse Compagnie s’était lancée il y a deux ans dans le prêt-à-manger, avec plus ou moins de succès. Elle tente cette fois l’aventure de la bouteille avec une gamme de vins français – «pour des questions purement économiques et d’accessibilité à des volumes permettant la rentabilité de l’entreprise» -, en collaboration avec la maison de vins Louis Roche. Un marketing audacieux qui s’appuie sur la volonté de mettre en avant le vigneron.
«Pour chaque vin, nous sommes allés à la rencontre du vigneron afin de nous assurer de la façon dont il vinifie mais aussi et surtout afin de pouvoir mettre un visage sur le vin. Depuis des années, j’ai toujours soutenu l’importance capitale de rétablir le lien entre les produits et celles et ceux qui les produisent. “Quand ont peut mettre un visage sur une carotte, elle n’a pas le même goût!” C’est un peu mon motto. Pour donner du sens à l’aventure vinicole, cette rencontre était incontournable, elle en constitue le socle», commente l’animateur.
On connaît le penchant de Curieux Bégin pour les vins – il est d’ailleurs plutôt connaisseur en la matière -, reste plus qu’à goûter à ce Rouge de Jean-François ou ce Blanc de Philippe (dispos en SAQ). Si l’expérience est concluante, l’entreprise n’exclut pas de faire la promotion de vignerons d’ici dans le futur…
Marc à la vodka
Du local, c’est ce que veut faire Marc Dupré, qui promeut quant à lui la nouvelle vodka québécoise Cherry River. L’auteur-compositeur-interprète s’annonce désormais comme coproducteur artisan et fabricant de spiritueux. Le nom de sa vodka provient du village d’Estrie, près du Mont-Orford, d’où est tirée l’eau qui sert à la distillation.
«On espérait réussir à dénicher la meilleure eau possible dans une région qu’on trouvait dynamique et inspirante et où il serait possible d’établir notre microdistillerie artisanale, raconte Marc Dupré. Belle coïncidence, il y avait des membres de notre groupe qui étaient originaires du village de Cherry River, réputé pour la qualité de son eau…»
La bouteille de Cherry River se pare d’une étiquette plutôt masculine en noir et rouge, avec des dessins d’animaux et de sapins. Le chanteur indique avoir commencé à s’intéresser à la distillation avec son gérant. «C’est très exaltant parce que c’est une industrie en effervescence, pour laquelle le public est au rendez-vous dans une philosophie qui aspire à ce qu’on boive moins, mais mieux.»
Marc Dupré annonce en outre la sortie prochaine d’autres alcools dans sa gamme de produits locaux, notamment une vodka élaborée à partir de sirop d’érable issu de producteurs de la région…