Kebec, un club gastronomique dans Saint-Roch
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Kebec, un club gastronomique dans Saint-Roch

Cette nouvelle adresse, qui refuse l’appellation de «restaurant», ouvrira ses portes fin octobre à Québec.

Ils ont 27 et 22 ans mais ils ont déjà pour ambition de faire les choses à leur façon et de se différencier du reste de la scène culinaire de la capitale. Pierre-Olivier Pelletier et Cassandre Osterroth se sont rencontrés dans les cuisines du Laurie Raphaël, où ils travaillent depuis un an et huit mois respectivement, et avaient pour projet de quitter le restaurant à la fin de l’été pour aller en France, d’où Cassandre est originaire.

Finalement, changement de plan: ils décident d’ouvrir un établissement à Québec. «On s’est rendu compte qu’on avait l’envie, le temps, l’argent et la passion pour le faire», indique la jeune restauratrice. Le couple trouve un local sur la rue Saint-Joseph, dans Saint-Roch, et se met alors à travailler sur le projet Kebec.

Techniques et produits québécois

Kebec, c’est un club privé gastronomique. Sur leur page Facebook, la définition stipule: «endroit où des gens exceptionnels partagent leur soirée dans un cadre et une ambiance atypique». Selon le concept établis par le couple, tous les convives arriveront à la même heure, prendront l’apéro puis le repas ensemble.

Le club privé ne comptera que deux tables de 6 (il pourra accueillir 16 personnes au maximum, pour des réservations de groupe) et on n’y servira qu’un seul service. «C’est un peu comme un traiteur, mais les gens viennent chez nous», explique Cassandre. La cuisine ouverte permettra les échanges, et les cuissons se feront devant les clients.

Le menu prévoit 14 services, bouchées comprises. La cuisine de ce Kebec se veut gastronomique et axée sur les produits québécois et canadiens (lisez thé du Labrador, champignons d’ici, etc), alcools compris. L’objectif est aussi d’utiliser des techniques de cuisine locales, comme la cuisson au feu de bois. Au menu, on retrouvera aussi des plats traditionnels revisités façon gastronomique, comme du pâté chinois, tarte au sucre…)

Manger sans penser à la facture

Le prix de cette expérience? 300$, à payer en avance. «C’est une façon de faire différent, et ça permet aux clients de profiter plus de la soirée car ils ne pensent pas à la facture», avance Cassandre. Ce tarif inclut tout, du pourboire à l’alcool. Pour encadrer la soirée, Pierre-Olivier et Cassandre seront épaulés par un employé au poste de maître d’hôtel.

Le club privé annonçait être ouvert deux soirs par semaine (les vendredi et samedi), mais fera finalement aussi les dimanches, pour accommoder leurs confrères de la ville qui voudraient venir tester l’expérience – «car il y a très peu de restos ouverts le dimanche à Québec», justifie la jeune restauratrice. Deux jours par semaine, le couple travaillera pour une entreprise de transformation de produits forestiers. Une combinaison professionnelle gagnante pour réussir le pari financier risqué de la restauration? Affaire à suivre.

Quant aux profils de ces jeunes entrepreneurs, on a pu notamment voir Pierre-Olivier dans les cuisines de La Planque et du Laurie Raphaël, et il a aussi participé à l’ouverture du restaurant L’Îlot à l’hôtel Entourage. En 2015, il était en outre sur le petit écran dans le cadre de l’émission Les Chefs. Cassandre, quant à elle, est une jeune diplômée formée lors de plusieurs stages dans des étoilés en France. C’est à l’issue d’un concours de cuisine qu’elle a remporté un stage au Québec… qui l’a conduite à Kebec.