Lloydies, le diner caribéen du centre-ville
L’origine de cette saga culinaire remonte à 1987, quand Lloyd Tull, originaire de la Barbade, quitte sa job de chauffeur de taxi pour lancer son entreprise de traiteur antillais. Ses «jamaican patties» remportent un beau succès, qui les amène jusque sur les étals des épiceries. Il s’essaie à la restauration avec Caribec, ouvert à la même époque dans Notre-Dame-de-Grâce et qui fermera ses portes par la suite pour se concentrer exclusivement sur les activités de traiteur.
Lloyd retente le coup en 2017 avec l’éponyme Lloydie’s installé sur la rue Saint-Viateur, dans le Mile-End. Ce petit comptoir est un succès, si bien que son fils s’associe avec un ami pour ouvrir en début d’année une deuxième succursale, cette fois sur la rue Crescent – dans les anciens locaux du Crudessence centre-ville. Selon les entrepreneurs, le quartier manquait d’une adresse indépendante et un peu différente pour offrir une alternative aux chaînes de restauration alentours.
Le menu reste le même – pensez poulet et porc jerk (épicé comme il faut), le typique macaroni pie, desserts à la noix de coco et, bien sûr, les fameux pâtés de Lloyd. Ici on vous sert de la «cuisine caribéenne du cœur», indique le site web; les recettes sont familiales et les sauces faites maison. Les jeunes entrepreneurs ont en outre rajouté une poutine (bien sûr) au plantain et un nouveau sandwich à la queue de bœuf – présenté comme un «osso bucco caribéen».
En bref, une cuisine toute simple et traditionnelle. On n’est pas dans des plats aussi travaillés et savoureux qu’à l’Agrikol par exemple, mais les assiettes maison de cette cuisine de comptoir font bien l’affaire, surtout pour le prix (on s’en sort à deux pour un gros 25$ de nourriture). Une cuisine qui a notamment séduit les organisateurs du festival Nuits d’Afrique, où Lloydie’s a tenu un stand de bouffe.
Dans le resto, à la déco antillaise classique s’ajoutent des clins d’œil à l’aïeule de la famille (canapé plastifié, lambris de bois et napperon en papier dentelé) et des touches plus pop, comme ce pâté caribéen en néon fluo et ces meubles de diner vintage. Bref, un petit boui-boui, mais avec du style. D’autant que les jeudi soirs sont rythmés par un DJ de 17 à 21h, de quoi zouker la fin de journée.
L’autre différence avec son frère du Mile-End, c’est que ce resto de Crescent a un permis d’alcool, ce qui lui a permis d’installer un bar à rhum. Les cocktails, à goûter à tout prix, sont faits notamment à base de sirops maison. Les sodas tropicaux sont également concoctés d’après les recettes de Lloyd.
Enfin, pour suivre une tendance très montréalaise, le resto du centre-ville s’est mis au brunch cet été, et les classiques (œuf, bacon, etc.) y rencontrent les Caraïbes. Au menu: omelette twistée avec des épices et saveurs antillaises, pancakes à la citrouille, toast à l’avocat et cocktails au Bellini.
Autre signe que ce nouveau resto se met dans l’air du temps, les menus comportent toujours des options végétarienne ou végétalienne. Envie de goûter à la cuisine de cœur de la famille Tull? Le 18 septembre prochain, le resto de la rue Crescent distribuera des pâtés gratuitement à tous les clients qui les suivent sur Instagram et se présenteront sur place.
Lloydie’s
2145, rue Crescent – Montréal
lloydies.ca