Bazarette, pour boire du vin nature jusqu'au Centre Bell
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Bazarette, pour boire du vin nature jusqu’au Centre Bell

On ne s’attend pas vraiment à tomber sur un bar à vin en se promenant dans le coin de l’avenue des Canadiens-de-Montréal – ou simplement sur un resto qui ne serait pas une chaîne. Mais on ne tombe pas par hasard sur le Bazarette : il faut le chercher un peu. Située dans un flanc du Centre Bell, dans le prolongement de la rue de la Montagne, cette nouvelle adresse est dissimulée au regard du passant. Dommage, car elle vaut le détour. 

À l’extérieur, la devanture noire et ses lettres contourées en doré rappellent vaguement les bars parisiens dans sa sobriété un peu rétro. À l’intérieur, la déco tout en bois, banquettes en cuir et lumières travaillées vient compenser les plafonds industriels bardés de tuyaux. Un beau refuge chaleureux pour l’hiver. Si son nom renvoie à un « établissement de dimensions réduites », le Bazarette occupe un vaste espace avec petites tables intimes, banquettes pour les tablées plus importantes et espace bar central. Il est 18h et l’endroit est déjà bondé, quelques semaines seulement après son ouverture. Bazarette renvoie au verbe provençal basaruta, qui signifie « jacasser, parler d’abondance ». Là, on s’y retrouve. C’est bruyant et convivial à souhait.

Le pari des directeurs Jérémie Pratte (Hélicoptère, McKiernan) et Charlie April (Hoogan & Beaufort, Au Pied de Cochon) était de se positionner vraiment sur l’offre en vin – pour l’anecdote, le numéro de téléphone du Bazarette est d’ailleurs 514 929-WINE. Le choix de quartier peut paraître étrange, mais justement, ici la concurrence est moindre. La carte des vins se veut funky, bio et axée sur le nature, avec plusieurs belles références et des choix tendance (Sextant, Ligas, Pearl Morissette…) On nous indique en plus que la carte est encore en travail et sera amenée à s’élargir. 

Assiette de foie gras, cerises noires et cacao

Le personnel, bien formé sur les bouteilles, propose des accords sympathiques avec les petites assiettes à partager du chef Adam Martin (Chez l’épicier, Miel), qui oscillent entre 9 et 19$. Ses plats sont saisonniers et ne se distinguent pas vraiment de l’offre montréalaise – pieuvre, choux de Bruxelles et lardons ou encore flétan-chorizo. En rien novateurs, mais efficaces et gourmands. On craque d’ailleurs pour la courgette en spaghettis avec halloumi fumé et pistaches, un plat rafraîchissant. Le foie gras s’agence quant à lui à des cerises noires et du cacao, et en deviendrait presque un dessert. Fancy juste ce qu’il faut.

L’ambiance se calme vers 20h, puis reprend solide vers 22h. L’affluence est fortement liée à la programmation du Centre Bell, indique un serveur. Si on veut débarquer en soirée au Bazarette, mieux vaut aller jeter un œil sur le site web de l’aréna avant! Les travailleurs du quartier se mêlent aux spectateurs ou sportifs d’à côté pour manger quelques assiettes ou prendre un verre. L’ambiance y est jeune et sympathique, à l’image du trio de coproprios cools et tatoués. 

Histoire de rameuter large, le Bazarette se dit bar à vin mais aussi « café de quartier ». Dès 7h le matin, on peut y ramasser un café de chez Larue & Fils et des croissants des Co’Pains d’abord, puis y manger un sandwich ou une salade à midi. À essayer, même si l’attrait du lieu est sans conteste la carte des vins. Et au Bazarette, l’important est de prendre le temps de « jacasser » – nous on est restés 4 heures…

Bazarette
1280, avenue des Canadiens-de-Montréal – Montréal