Souper à la française au Boulevardier
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Souper à la française au Boulevardier

Le boulevardier, c’était le gentilhomme qui flânait dans Paris, s’arrêtant en route dans ses bistrots pour refaire le monde. C’est en pensant à son pays d’origine que Bruno Durand, partenaire et opérateur du restaurant, a nommé le nouveau restaurant de l’hôtel Le Germain de Montréal. Depuis la large baie vitrée qui orne tout un côté de la salle, on a une vue plongeante sur l’avenue du Président-Kennedy, dégagée sur presque toute sa longueur – façon grand boulevard, ou presque. Bref, jolie vue pour un souper.

Parlant de flâner, le bar qui accueille visiteur se nomme le Flâneur. Bar et resto ont ouvert leur portes fin novembre, juste à temps pour le temps des fêtes. Au Flâneur, on prend un cocktail rétro ou des bulles et des huîtres – c’est le concept du lieu – en attendant les autres convives, avant de monter à l’étage où se trouve le restaurant. La large salle (125 places) à la déco signée Zébulon Perron évoque quant à elle moins la France avec son design moderne, sombre et épuré, plus anglo-saxon.

Pour ce nouveau projet, Bruno Durant a su bien s’entourer : on retrouve en cuisine David Pellizzari, passé notamment par le Santropol, Le Réservoir et La Buvette chez Simone, et propriétaire du feu Lili.Co, qui a ravi les Montréalais de 2013 à 2018. Au Boulevardier, le chef propose une cuisine « inspirée des brasseries françaises ». Si on lit souvent cette description dans les restos montréalais, pas souvent justifiée, cette fois on propose ici de la cuisine vraiment française. 

Pensez cuisses de grenouilles, lapin à la royale, escargots ou encore poireaux vinaigrette. Des plats tellement classiques qu’ils ne figurent presque jamais dans les menus des restos se disant français. Ici, des classiques de brasserie aux plats plus fancy, la tradition est bien là. On trouve aussi quelques ovnis du chef Pellizzari, comme la fameuse crème brûlée aux pois qu’il offrait déjà à ses clients du Lili.Co. C’est goûteux, gourmand et riche (parfois trop, mais bon, comme en France).

Du côté de la carte des vins, c’est bleu-blanc-rouge aussi : elle propose en grande majorité des crus classiques de l’Hexagone. Exit les vins orange et autres nature à la mode, on est ici plutôt vieille-France. Mais dans son menu comme dans son cellier, ce Boulevardier prouve qu’il vaut mieux offrir des classiques qu’on maîtrise bien, plutôt que d’essayer de (mal) réinventer la cuisine. 

Le Boulevardier
2050, rue Mansfield – Montréal
leboulevardierrestaurant.com