BloguesLe Cayer du cinéma

Pas pire que les navets américains d’horreur….

Il semble très difficile de réaliser un bon film d'horreur à thème religieux. Ce sont presque toujours des navets ou des films passables. On n'a qu'à penser au récent «The order», à «Bless the child» ou à «Stigmata». «L'exorciste» avait été une réussite dans les années 70, mais c'était il y a presque une trentaine d'années.

Voilà maintenant que le Québec décide de se lancer dans ce genre «maudit». Pour se donner un peu de visibilité, le réalisateur Tessier s'est même adjoint les services de deux acteurs très connus de la communauté artistique québécoise en la personne des sieurs Côté et Huard. De plus, afin de se donner un petit semblant de respectabilité, il est allé chercher Albert Millaire, un acteur plus connu pour le théâtre (et pour Clorets) que pour le cinéma. On saupoudre le tout d'un peu de sang, de scandale et de mystère, et on regarde le résultat final.

Personnellement, je ne serais probablement jamais allé voir ce film si un ami ne m'y avait pas invité, car j'ai Patrick Huard en «sainte»-horreur. J'ai quand même été surpris par ce produit québécois. L'intrigue, bien qu'on devine parfois à l'avance ce qui va se passer, tient la route quand même assez bien, et les acteurs, particulièrement Michel Côté, se débrouillent assez bien. Pour moi qui ai vu autant de films américains d'horreur, il est quand même intéressant de voir ce que les québécois sont capables de faire dans ce domaine. Il est aussi agréable d'y retrouver des décors familiers tels que Ste-Julie ou Montréal même si les événements qui s'y passent sont beaucoup moins agréables.

Les maquillages sont plutôt ordinaires. Certains acteurs, que l'on voit il y a 40 ans puis que l'on revoit mais 20 plus tard, ne semblent pas vraiment avoir vieilli. De plus, les scènes sanglantes sont plus ou moins convaincantes, mais tout cela ne nous distrait pas vraiment de l'histoire.

En bref, ce film vaut quand même le détour même s'il n'est pas «divin».