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Et si Tolkien ne voulait qu’émerveiller ses enfants.

J'aime bien l'oeuvre de Tolkien, mais ses romans sont, à mes yeux, de simples contes représentant la lutte du bien contre le mal. Bien entendu, puisque Tolkien était un fervent catholique, il n'est pas impossible que son oeuvre soit imprégné de sa foi.

Les gens voient bien ce qu'ils veulent dans un monde littéraire comme celui de Tolkien. Par exemple, les hippies se sont peut-être reconnus à travers la façon de vivre des Hobbits, car ce sont des créatures qui vivent en communauté et en communion avec la nature. D'un autre côté, les nazis peuvent aussi s'y reconnaître car la race des hommes qui domine à la fin du volume a exterminé plusieurs autres races très différentes de la sienne. De plus, les elfes quittent la Terre-du-Milieu, et laissent le champ libre à la race des hommes. Cela pourrait être une allégorie sur la race supérieure (aryenne) qui doit dominer le monde et se débarrasser des impuretés. Les catholiques peuvent aussi y voir Aragorn en un Jésus qui détruit les forces du mal représentées par Sauron. Ce nouveau roi est aidé dans sa tâche par des petites gens ordinaires qu'on ne croyait pas capable d'un tel exploit. Voilà qui ne déplairait pas à la religion catholique.

En résumé, il est possible d'interpréter une histoire de mille et une façons selon nos propres convictions. Je crois cependant qu'il n'y a qu'une seule personne qui sait exactement ce que ce conte voulait représenter. Je parle, bien sûr, de son auteur, J.R.R. Tolkien, lui-même. Et si ce dernier n'a jamais cherché rien d'autre que d'écrire une histoire pour émerveiller ses propres enfants. En tout cas, moi, je choisis cette dernière hypothèse.