Le premier Kill Bill nous avait épaté avec sa violence stylisée et sa mise en scène disjonctée. Le deuxième Kill Bill est, quant à lui, une déception. Il ne se passe plus rien de très original ni de très passionnant dans ce second volet. Les séquences avec Daryl Hannah et Michael Madsen de la première moitié sont les plus intéressantes et les plus excitantes du film. C'est aussitôt que la Mariée rencontre le personnage de Bill afin d'accomplir sa vengeance que le film s'enlise dans les discours à la Tarantino. Il faut dire que le force de ce réalisateur a toujours résidé dans son usage du verbe, mais là, cela devient carrément de l'étirage. Ce film aurait facilement pu être coupé d'une bonne demi-heure. En fait, Kill Bill n'aurait jamais dû être coupé en deux. On aurait pu en faire un bon petit film de 2h30 à 3h00. Au lieu de cela, on a gonflé le produit sur plus de 4h00. On se rend vite compte au visionnement du deuxième film que le réalisateur n'avait pas tant de choses que cela à dire. J'espère bien qu'il ne compte pas en faire un troisième, car, cette fois-ci, on ne m'y prendra plus.
Seuls les vrais fans de Tarantino pourront apprécier ce film à sa juste valeur. Ceci dit, ce n'est pas vraiment un mauvais film, mais on s'attendait à beaucoup plus après le premier. Il faut arrêter de trouver des excuses à Tarantino. Tout ce qu'il fait n'est pas nécessairement une oeuvre de maître. Il vient tout juste de le prouver avec ce volume 2 de Kill Bill.