De telles catastrophes pourraient se produire. Bien entendu, si cela devait arriver, cela se produirait sur plus d'un siècle avant de donner le résultat que l'on voit à la fin du film. Mais, même si cela aurait été plus réaliste ainsi, un film de catastrophes s'étalant sur une période aussi vaste risquerait de refroidir les amateurs. Pour qu'un tel film soit efficace, il faut que le désastre soit spectaculaire et rapide. Il faut que les héros et les victimes soient frappés sans s'y attendre. Il faut que des gens ordinaires et non préparés soient prisonniers de situations presque impensables. Je dirais, qu'à défaut de réalisme, ce film possède tous les éléments du bon film de catastrophes.
Et puis, comme nous ne sommes pas à l'abri des bouleversements climatiques, ce film nous fait un peu réfléchir sur l'écologie et sur ce que devraient prioriser nos gouvernements. Lorsque Roland Emmerich, le réalisateur, tente de détruire la terre avec des extra-terrestres (Independance Day) ou des monstres géants (Godzilla), on n'y croit pas tellement, et on trouve cela plutôt rigolo. Lorsqu'il s'attaque à New York avec des tornades et des glaciations, on y repense à deux fois parce que ce sont des phénomènes réels.
Ce film critique un peu l'administration Bush, ce qui est quand même surprenant puisqu'il est produit par FOX, le réseau le plus républicain et le plus patriotique qui soit. D'ailleurs, toutes les séquences de nouvelles vues dans ce film semblent provenir de Fox News. Un monde dominé par la FOX, c'est peut-être cela la vraie catastrophe.
En bref, ce film très distrayant quoique hautement irréaliste pose quand même de très sérieuses questions et encourage l'entraide et des qualités hautement humanitaires. C'est donc, sans être un chef-d'oeuvre, un film rafraichissant à voir pour l'été 2004.