BloguesLe Cayer du cinéma

Une suite facile mais parfois amusante

Comme le premier film avait été une des surprises de la fin de l'année 2000 avec un très bon succès au box-office, il n'est pas surprenant que Jay Roach ait décidé d'en faire un deuxième. Après tout, ce même Jay Roach a réussi l'exploit de faire trois films d'Austin Powers en recyclant les mêmes gags d'une fois à l'autre. Il n'aura donc aucune difficulté à faire la même chose avec la famille de Gaylord Focker (Forniquet en français).

Donc, Ben Stiller revient donc dans son sixième film de l'année (il fait compétition à Jude Law pour le titre de l'acteur le plus surexposé). Les ingrédients gagnants du premier film sont également présents dans le film, car on a ramené le personnage du beau-père paranoiaque incarné par Robert DeNiro ainsi que sa femme, sa fille et son chat nommé "La Guigne" (Jinx en anglais). On a même trouvé un artifice improbable de scénario afin de ramener le personnage d'Owen Wilson (un grand ami de Ben). Pour ajouter un peu de nouveauté, on a ajouté un bébé hyper-brillant et les parents de Gaylord incarnés par Barbra Streisand et Dustin Hoffman.

Ce film, comme le premier, repose sur la rencontre explosive des opposés. Ainsi, les parents de Gaylord sont des hippies libérés tandis que ses beaux-parents sont plutôt du type ultra-conservateur. Cette formule est archi-usée, mais elle semble fonctionner encore. Donc, Jack, le beau-père, continue de se méfier de son futur gendre tandis que les beaux-parents tentent tant bien que mal de transformer ou "Fockeriser" ce dernier. Ce film nous présente quelques bonnes blagues, mais il y a beaucoup de blagues vulgaires ou faciles. Malgré tout, les acteurs semblent s'être beaucoup amusés à réaliser ce film et cette dérision est contagieuse chez les spectateurs.

Donc, sans être révolutionnaire, "Meet the Fockers" est un film qui se laisse quand même regarder avec plaisir. Il ne faut cependant pas se surprendre s'il y a un peu de vulgarité. Après tout, c'est la spécialité de Jay Roach.