BloguesLe Cayer du cinéma

The curse is on us…

Est-ce un film d'horreur ou une comédie? Est-ce la version lycanthrope de "Sex in the city"? Ce film emprunte à tellement d'autres films qu'on ne penserait jamais qu'il provient d'un maître de l'horreur comme Wes Craven. Parmi les films plagiés par "Cursed", on n'a qu'à penser au classique "An american Werewolf in London" ainsi que "Wolf".

Ce film cherche aussi à ridiculiser Hollywood où, parait-il, tous les coups bas sont permis. Cela commence à sentir le réchauffé. Un autre navet d'il y a un an ou deux nommé "Hollywood Homicide" faisait la même chose et personne n'avait trouvé cela drôle. Pourquoi refaire un gag qui ne pogne déjà plus? C'est peut-être que ce film a été tellement retardé et repoussé que le gag en question était encore drôle à ce moment-là. Même l'émission de télévision (réelle) pour laquelle travaille le personnage de Christina Ricci dans ce film n'existe déjà plus. Cela fait en sorte qu'un film qu'on voulait dans le vent et dans le coup devient soudainement daté.

Et puis, si on veut nous faire peur, il faudrait penser à nous concocter des créatures effrayantes et convaincantes. Les monstres de "Cursed" sont tout à fait grotesques et ressemblent à des toutous hypertrophiés auxquels on aurait greffé des crocs et des griffes. On ne la voit que trop cette créature difforme et horrible supposé ressembler à un loup-garou. Afin d'être efficace, un vrai film d'horreur doit savoir distiller ses effets dans le temps afin de créer un suspense et de surprendre le spectateur. Un vieux maître de la frayeur comme Wes Craven devrait savoir cela depuis longtemps.

Si le but recherché de "Cursed" est de nous faire peur, c'est plutôt raté. Si, au contraire, on cherchait plutôt à nous faire rire, disons que c'est à moitié-réussi et que les gags sont souvent involontaires.

Cursed ne deviendra jamais un classique de l'horreur, c'est certain. Mais peut-être vous fera-t-il rire un peu (même si c'est involontaire).