Lee Tamahori aurait mieux fait de continuer à faire des films en Océanie. Au moins, dans ce continent, il aura été connu pour le chef-d'oeuvre "Once were warriors". Bien entendu, il a alors été recruté par Hollywood, et il s'est ensuite amusé à faire des films d'action avec des effets spéciaux ratés. D'ailleurs, je ne comprends pas l'idée de confier la réalisation de tels films à ce réalisateur puisque le film qui l'a fait connaître était un drame humain intense. Donc, le CV de cet homme n'a rien à voir avec les "James Bond" ou les "Triple-X". Le deuxième Triple-X est comme tous les autres films américains de Lee Tamahori: rempli d'action mais superficiel.
Et puis, c'est quoi l'idée de remplacer un acteur comme Vin Diesel par un rappeur comme Ice Cube. Au moins, Vin, s'il n'est pas le plus grand dialoguiste au monde, possède quand même une certaine prestance. Cela vaut beaucoup mieux que la soi-disant "attitude" de notre ami Ice Cube. Samuel L. Jackson revient dans ce second volet dans un rôle un peu plus étoffé, mais on est encore loin de l'oscar. N'importe qui aurait pu prendre sa place dans ce film. Le même commentaire vaut pour Willem Dafoe qui joue encore un autre vilain. Il ne risque pas non plus de récolter une statuette à la suite de sa prestation dans un film de la série "Triple-X".
Quant aux effets spéciaux, ils sont passables, mais l'utilisation de l'ordinateur (CGI) est apparent à plusieurs reprises, ce qui gâche un peu l'expérience.
En bref, Triple-X est une mauvaise suite à un film à succès, un film qui ne révolutionnera pas le monde du cinéma et qui va probablement vite disparaître des écrans. Assez vite pour nous garantir qu'il n'y aura pas d'autres agents Triple-X quoi qu'en dise Samuel L. Jackson.
Si vous aimez le genre, vous allez quand même être servi, mais c'est un produit qui se digère assez vite, le fast-food du film d'action. Autrement dit, on a vu, on s'est un peu amusé , mais on oublie vite malgré tout.