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Pocahontas version new age

Le réalisateur de "The thin red line" nous offre son plus récent film avec "The new world". Il faut dire que les oeuvres de ce réalisateur sont assez dispersées puisque son dernier film était, justement, "The thin red line" réalisé il y a 7 ou 8 ans. Terrence Malick nous offre donc une version assez poétique et presque "new age" de l'histoire de Pocahontas. Loin du dessin animé de Walt Disney, ce film sait être tragique lorsque c'est nécessaire même si les effusions de sang se font plutôt rare. On a plutôt droit à des monologues intérieurs existentialistes et à des paysages splendides à n'en plus finir. Rassurez-vous cependant, malgré la prédominance des dialogues intérieurs, ce film réussit à nous livrer une histoire assez intéressante et nous présente une tranche de la vie des premiers colons américains.

L'histoire tourne donc autour de Pocahontas (jamais vraiment nommée dans le récit), une jeune indienne qui tombe éperdument amoureuse de John Smith, un gentil explorateur anglais. Bien entendu, tout ne pourra pas rester rose très longtemps, et le destin s'acharnera à compliquer la vie des deux amants. L'actrice incarnant Pocahontas (Q'Orianka Kilcher) se débrouille fort bien dans son rôle et utilise beaucoup la gestuelle afin de mieux se faire comprendre de son amoureux. Colin Farrell incarne un John Smith plausible, mais je lui ai préféré le personnage de John Rolfe interprété par Christian Bale (vu dans Batman Begins). Quant aux indiens aperçus dans le film, on peut dire qu'ils réussissent à donner un air d'authenticité à ce film (même si ce ne sont que des acteurs). On n'a pas l'impression d'assister à une recréation hollywoodienne d'un village d'indiens, on y croit vraiment.

En bref, "The new world" est un film assez long qu'on pourrait qualifier de contemplatif ou même d'avoir un air "New age". C'est un peu lent à démarrer au début, et j'aurais peut-être coupé quelques scènes inutiles. C'est quand même un film qui mérite d'être vu au ciné.