On ne peut pas dire que "16 rues" soit le film le plus innovateur de l'année malgré un titre aussi mystérieux et intrigant. L'histoire est assez simple, mais elle est suffisante pour ce type de film. Résumons donc un peu la situation en quelques lignes. Jack Mosley (Bruce Willis) est un flic vieillissant qui doit accompagner un petit criminel de bas étage nommé Eddie Bunker (Mos Def) au palais de justice où il doit comparaître pour témoigner. Il n'a que 16 rues (d'où le titre) à parcourir en voiture afin de déposer le prévenu. Cela devrait être une mission de routine sauf que quelques policiers corrompus n'ont pas envie que Eddie parle. Hé ! Oui ! C'est contre eux que le pauvre Eddie doit témoigner. Normalement, Jack devrait se mettre du côté de ses petits copains policiers et les laisser abattre Eddie dans une scène qui devrait ressembler à un accident. Heureusement pour Eddie, Jack a développé une conscience, et il décide, contre toute attente, d'aider Eddie à atteindre l'objectif principal, le palais de justice.
À partir de cet instant, vous comprenez bien qu'on va avoir droit à quelques fusillades, à des négociations, à des poursuites de voitures, etc. Bien entendu, une certaine amitié va naître entre les deux hommes qui n'avaient pourtant rien en commun à l'origine. Bref, du réchauffé, mais le réalisateur Richard Donner est un vétéran et il s'est entouré d'un belle brochette d'acteurs, alors le film "fait la job" malgré son manque d'originalité.
Après avoir incarné les héros dans les années 80, Bruce Willis semble maintenant prendre un malin plaisir à jouer les héros vieillissants dans les années 2000. Il faut admettre que c'est quand même une suite logique dans sa carrière, et il se débrouille très bien dans ce rôle.
Donc, si vous aimez Bruce Willis et les films d'action, vous apprécierez peut-être "16 rues".