BloguesLe Cayer du cinéma

La dualité dans l’oeuvre de *** (le réel versus l’imaginaire)

Ce principe d'animation s'appelle rotoscopie. On filme les acteurs réellement ainsi que certains décors, mais on recolorie l'image afin de donner une impression d'animation. On peut aussi ajouter des trucs fantaisistes à l'histoire, et on ne voit pas la différence avec l'image retravaillée. Le réalisateur de "A scanner darkly" est un spécialiste de cette technique.

"A scanner darkly" provient d'une histoire de Philip K. Dick, un auteur souvent adapté au cinéma (Total Recall, Screamers, Blade Runner). Le thème préféré de cet auteur semble être "l'illusion au travers de la réalité". Dans une aventure écrite par Philip K. Dick, on ne sait jamais ce qui est vrai ou ce qui est faux. Cela est peut-être dû au fait que Philip K. Dick a beaucoup expérimenté avec la drogue dans sa vie (il en est probablement mort). Cette histoire est plus ou moins autobiographique. Elle illustre bien la dualité des deux mondes de Dick (le monde réel et le monde imaginaire). En tant qu'halluciné notoire, les pensées de Dick (à défaut du monde réel) devaient parfois ressembler à ce que l'on va pouvoir apercevoir dans ce film.

Peut-être que le fait d'avoir choisi l'animation rotoscopique pour ce film confère un peu de l'irréalité nécessaire à toute adaptation sérieuse de l'oeuvre de Dick au cinéma.