Avec "Déjà vu", Tony Scott a trouvé enfin un scénario dans lequel il peut utiliser toute sa panoplie d'effets visuels. Avec "Domino" et "Man of fire", il ne se gênait pas de ce côté-là, mais ce n'était pas vraiment nécessaire pour l'histoire et en devenait parfois agaçant.. Avec un scénario de science-fiction comme "Déjà vu", il peut se laisser aller et cela ne dérange personne.
Ceci dit, c'est au niveau de l'histoire que "Déjà vu" laisse un peu perplexe. Rien à dire sur les interprétations de Denzel ou de Val Kilmer, ils font ce qu'ils peuvent avec le matériel à leur disposition. C'est vraiment l'histoire trop abracadabrante qui devient assez vite le défaut du film. À défaut de vouloir surprendre le spectateur, on finit par le perdre complètement. Donc, résumons un peu l'hstoire. Un crime spectaculaire, l'explosion d'un bateau transportant des familles de marins, est commis à la Nouvelle-Orléans. Denzel, enquêteur de l'ATF (Alcool, Tobacco and Firearms), se joint à une équipe utilisant une toute nouvelle technologie permettant de voir tout ce qui s'est passé il y a 4 jours n'importe où dans la ville. Grâce à ce nouvel outil d'investigation, ils vont tenter de résoudre ce crime. L'instrument a une faille, car il ne permet pas de reculer comme on veut dans le temps. On peut voir ce qui s'est passé à un endroit précis 4 jours auparavant, mais il faut bien choisir le bon endroit où regarder, car le temps évolue aussi dans la machine. Tout cela est original mais un peu confus par moments. Avouez cependant que cela aurait été un point de départ intéressant pour un jeu vidéo (plus que pour un film).
Dans la deuxième partie du film, la technologie d'espionnage dans le temps devient une machine à remonter le temps. Cette partie de l'histoire est beaucoup moins original mais se tient mieux que la première partie. Denzel arrivera-t-il à prévenir cette tragédie? Est-il possible de modifier le passé?
Vous le saurez en regardant "Déjà vu"…