Après avoir vu ce film, je n'arrive pas à me prononcer sur le verdict final à la question suivante: Est-ce que ce film est pro-gai ou anti-gai? Il y a des blagues qui visent tout le monde, les pro-gais, les anti-gais, les asiatiques, les femmes laides, les pompiers. Autrement dit, ce film réussit à offenser également toutes les couches de la société. À la défense de ce film, on pourrait dire qu'il y a un message de tolérance qui y est caché en quelque part, mais je ne suis pas certain que beaucoup de spectateurs vont le voir.
Et puis, il faudrait peut-être dire à Adam Sandler que ce n'est pas crédible une seconde de le voir incarné un Don Juan. Ce mec n'a-t-il pas encore compris qu'il passerait inaperçu même s'il était le dernier homme sur la terre. Bien entendu, quand on est le producteur de ses propres films, on peut s'en permettre un peu plus que les autres.
Parlons du film proprement dit maintenant. Chuck décide donc de marier Larry afin d'obtenir certains bénéfices pour ses enfant s'il lui arrivait quelque chose. C'est à partir de ce moment qu'on va avoir droit à toutes les blagues possibles et impossibles sur l'homophobie et l'intolérance. Plusieurs gags de ce film sont carrément prévisibles tandis que d'autres ne sont pas vraiment drôles. Heureusement, les acteurs du film aident un peu à digérer ce qui serait autrement un produit tout à fait indigeste. Adam Sandler et Kevin arrivent à nous dérider même avec un matériel inférieur, et on a également droit à la très jolie Jessica Biel ainsi qu'à des performances amusantes de Steve Buscemi et de Dan Ackroyd. Adam a même trouvé le moyen de ploguer son vieil ami Rob Schneider (comme il le fait dans presque tous ces films). En bonus, Richard Chamberlain, un gai reconnu, vient faire son petit tour.
Si vous avez vu la bande-annonce de ce film, vous avez vu les meilleurs gags. Il est donc inutile de vous déplacer pour voir ce film qui ne passera certainement pas à l'histoire.