Cloverfield ressemble plus à une expérimentation dans le domaine du divertissement qu'à un vrai film. Ce film est filmé par une caméra vidéo à l'épaule pendant toute la durée. Cela est normal puisqu'on nous montre une cassette vidéo trouvée dans le caméscope d'une victime. Tout comme dans le film "Blair Witch Project", cela donne une certaine authenticité à l'histoire projetée devant nos yeux, et nous permet d'embarquer encore plus dans l'histoire. Mais contrairement à "Blair Witch", les spectateurs savent, cette fois-ci, qu'il s'agit d'une fiction.
En effet, "Cloverfield" n'est rien d'autre qu'une façon différente de nous présenter la bonne vieille attaque d'un monstre géant dans une grosse ville comme New York. Cependant, dans "Cloverfield", l'action cherche plus à suivre un petit groupe de survivants que le monstre. On ne voit le monstre qu'en de rares occasions lorsque le caméraman du groupe arrive à le voir lui-même malgré le chaos.
"Cloverfield", ce film très bref qui ne dure qu'une heure et dix environ, est assez long à démarrer, mais nous propose quand même quelques scènes intenses dans la dernière demi-heure. Bien entendu, ne cherchez pas de réponses à la raison de la présence du monstre, il n'y en a pas. Tout au plus, j'ai une théorie personnelle comme quoi "Cloverfield" est peut-être le nom d'une expérience américaine qui a mal tourné.
En bref, on peut dire que "Cloverfield" réinvente un peu le film de monstre en nous proposant une autre façon de vivre une telle aventure. Ce film n'innove pas vraiment du côté de l'histoire, car on a tous déjà vu des aventures de Godzilla dans notre jeunesse. Cependant, "Cloverfield" nous remontre cette même histoire en nous proposant uniquement le propos des survivants ordinaires, ceux qui ne vont pas combattre le monstre, mais font partie de ses nombreuses victimes.
Il y a quand même de pires façons de passer une heure et dix de votre temps.