George W., on le sait, est très croyant. Il ne se gêne jamais pour dire que c'est sa foi qui guide chacune de ses décisions.
Or, sur l'un de mes blogues préférés (Talking Points Memo), on trouve un extrait d'un discours que le candidat démocrate John F. Kennedy a prononcé en 1960 devant des ministres protestants (qui étaient visiblement inquiets de voir un candidat catholique briguer un poste à la Maison-Blanche). Lisez-le, ça en vaut la peine:
«Je ne suis pas le candidat des catholiques. Je suis un candidat qui se trouve aussi être catholique. Je ne parle pas au nom de mon église lorsqu'il est question des sujets d'intérêt public. Et mon église ne parle pas en mon nom. Si je suis élu Président, je devrai prendre beaucoup de décisions, des décisions concernant des sujets aussi divers que la contraception, le divorce, la censure, le jeu. Or, c'est ma conscience qui va me guider, ma perception de ce qui est bon pour l'intérêt public, pas le dictat d'une Église. Je ne laisserai aucun groupe religieux me dicter quoi que ce soit. Et aucune menace ne pourra me faire changer d'idée.»
Ça, c'est ce qu'on appelle la séparation des pouvoirs. L'Église d'un bord, l'État de l'autre. C'était le bon temps. Avant que les fondamentalistes ne prennent le pouvoir.
Il était une foi
Richard Martineau