Ce matin, à 10 h, j'ai assisté au visionnement de presse du célébre documentaire de Michael Moore, Fahrenheit 9/11. Eh oui, je l'ai enfin vu.
Je suis entré dans la salle de cinéma en tenant une brique et un fanal. Je l'avoue, je ne suis pas un fan de Moore. J'ai lu je ne sais combien de reportages montrant comment il déforme les faits dans ses documentaires, comment il jongle avec la chronologie des événements pour leur faire dire ce qu'il veut bien qu'ils disent.
Pour Michael Moore, la fin semble justifier tous les moyens, même le mensonge.
C'est donc avec beaucoup de scepticisme que je suis entré dans la salle de l'Ex-Centris. Après deux heures, les lumières se sont rallumées.
Wow.
J'étais sur le cul.
Je ne sais pas si tous les faits allégués par Michael Moore sont vrais, mais quel film! Quel coup de poing!
C'est drôle, grinçant, émouvant, révoltant. Et c'est surtout très, très brillant. Moore est le maître du montage, une sorte de croisement entre Oliver Stone, Serguei Eisenstein et Dziga Vertov.
N'ayant pas vu le film de Wong Kar-Waï, je ne sais pas si ce documentaire méritait la Palme d'or à Cannes. Mais je sais que c'est un véritable tour de force cinématographique.
Moore est plus qu'un pamphlétaire. C'est un cinéaste. Un vrai.
(Note: ma critique du film sera publiée dans le VOIR du 24 juin.)
Fahrenheit 9/11: enfin!
Richard Martineau