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La loi de la saucisse: réactions

Un Internaute, François Morin, a réagi à mon texte sur la vente libre de hot-dogs dans les rues.
"Monsieur Martineau, l'interdiction de vendre des hot-dogs ou autres aliments sur la voie publique n'a absolument rien à voir avec l'hygiène. C'est la concurrence avec les restaurants qui pose problème. Ce sont les restaurateurs qui s'opposent farouchement aux vendeurs itinérants.
Un des problèmes avec les vendeurs de hot-dogs est le court temps de l'année où ces vendeurs pourraient fonctionner. Ça ne serait pas rentable, l'été est trop court. La seule façon d'arriver pour ces gens est d'être déjà des restaurateurs, donc des concurrents des restos en place.
D'ailleurs, le monsieur qui, il y a deux ans, vendait ses hot-dogs sur la voie publique pour faire pression sur l'administration municipale était lui-même restaurateur. Quand vous avez votre greasy spoon sur le coin de la rue, accepteriez-vous que votre concurrent, qui est situé deux rues plus loin, viennent intercepter vos clients avec ses roteux devant votre porte?
Pour ce qui est des villes qui permettent ce genre de pratiques, permettez-moi d'apporter quelques bémols a votre affirmation. Plusieurs villes importantes comme Madrid, Dublin ou autres ne permettent pas ce genre de commerce ou alors le réglementent fortement."
Yves Bolduc, un abonné du blogue, dit pour sa part que la propreté des rues pourrait aussi être une des raisons pourquoi la Ville interdit la vente libre de hot-dogs.
«Il n'est pas difficile d'imaginer que là où ces stands sont tolérés, les rues sont beaucoup plus malpropres, écrit-il. Par expérience, je peux vous dire qu'à New York, là où il y a de ces stands, des tonnes de papier roulent par terre. Les gens ont malheureusement tendance à jeter leurs emballages à hot-dogs et leurs "napkins" par terre et non à la poubelle, ce qui devient pratiquement impossible à gérer. Et puis je ne suis pas certain que nos vaillants cols bleus seraient d'accord de passer leurs journées dans des coins très achalandés de la ville à ramasser les serviettes de table et les gobelets de ketchup abandonnés par une clientèle trop négligente.
Le fait que la vente de hot-dogs soit tolérée durant les festivals est probablement dû au fait que ces organisations assument le nettoyage et le ramassage des ordures que créent ces comptoirs mobiles.»