BloguesRichard Martineau

Pourquoi le monde est sans amour?

Une lectrice m'a écrit pour me dire que ma missive intitulée «La vérité, rien que la vérité» (6 juillet, 20 h 17), l'a profondément choquée.
«Quel mépris vous affichez pour vos lecteurs! Vous les insultez, vous les engueulez! Ce que vous avez écrit hier dans votre blog est absolument méprisable et méprisant. Avez-vous donc conscience que vous vous faites détester de vos lecteurs en les traitant d'une façon aussi abjecte? Mais que cherchez-vous donc en écrivant de tels propos? Que plus personne n'ose vous répondre de peur de se faire traiter publiquement de pignouf?
Je ne vous ai jamais vraiment apprécié. Je vous trouve souvent condescendant, vulgaire. Mais là, vous dépassez les bornes! Et je ne serai certainement pas la seule à le penser, même si je suis peut-être l'une des rares à vous l'écrire.»
Premièrement, madame, je n'ai jamais traité personne de pignouf. Sot, oui. Mais pignouf, jamais. Je ne sais pas, il y a quelque chose que je n'aime pas dans ce mot. En fait, pour tout vous dire, je n'ai jamais eu de faible pour les mots qui finissent en "ouf". Je préfère les mots qui finissent en "on". Comme con. Ou mouton.
Deuxièmement, ma chronique s'appelle Ondes de choc. Il n'y a pas de fausse représentation: What You See Is What You Get. Vous voulez un ami, un confident? Visitez le site Web de Guy Corneau. Vous voulez des discussions franches et corsées? Venez me voir. Comme on dit: «Si vous n'aimez pas le café, je ne comprends pas ce que vous faites chez Second Cup.» Et si quelqu'un vous force à me lire contre votre gré, de grâce, madame, appelez la police. C'est un acte criminel passible d'une peine d'emprisonnement. Un ami m'a déjà traîné à un concert de Lynda Lemay, et j'en porte encore des séquelles…
Troisièmement, que voulez-vous, je suis comme ça. Je ne suis pas un moniteur de garderie, moi, ou un abonné du Théâtre d'été de Rougemont, je ne fais pas un standing ovation chaque fois que quelqu'un ouvre la bouche ou dessine un gribouillis sur un morceau de carton. Je dis ce que je pense.
Cela dit, bonne journée, madame. Et adieu. Qui sait? On se reverra peut-être dans une autre vie. Ce fut court, mais ce fut bon…