BloguesRichard Martineau

LA FPJQ entre l’arbre et l’écorce

Anne-Marie Dussault, la présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), est visiblement dans ses petits souliers lorsqu'elle commente la mort de CHOI. D'un côté, elle affirme que c'est un triste jour pour la liberté d'expression, mais de l'autre, elle s'empresse de dire qu'elle n'appuie absolument pas le genre de radio privilégié par CHOI et son animateur-vedette, Jeff Fillion.
Bref, comme plusieurs journalistes (moi y compris), l'animatrice de Points chauds est entre l'arbre et l'écorce, applaudissant le résultat (i.e.: le retrait des ondes de Fillion) mais n'appuyant pas les moyens (la décision du CRTC de tirer la plogue sur une station).
«Je me sens comme une avocate qui doit défendre un tueur en série», a dit madame Dussault à un journaliste. Le hic, c'est que dans notre système, même les tueurs en série ont droit à une défense pleine et entière!
Quand un avocat défend un tueur, il ne défend pas les gestes ni la personnalité de son client: il défend une certaine idée de la justice. Idem pour CHOI.
Condamner le CRTC n'équivaut pas à défendre CHOI ou Fillion. Ça équivaut à défendre une certaine idée de la démocratie. Une idée voulant que la liberté d'expression soit sacrée et non-négociable. Pour le meilleur ET POUR LE PIRE.