BloguesRichard Martineau

Une mauvaise foi toute française

Ce matin, j'écoutais l'émission Les Feux de la rampes (le pendant français de la célèbre série américaine Inside the Actor's Studio, diffusé sur ArtTV) en prenant mon petit-déjeuner. L'animateur, Bernard Rapp, discutait avec son invité, le comédien John Malkovich. Vers la fin de l'entrevue, la discussion a glissé sur les différences qui séparent le cinéma américain et le cinéma européen. «Ce sont deux cinémas situés à l'opposé l'un de l'autre, de dire Rapp. Il y a quand même un fossé qui sépare Steven Spielberg et Manuel de Oliviera, non?»
Que de mauvaise foi! Comme si Spielberg représentait TOUT le cinéma américain, et de Oliviera, TOUT le cinéma européen!
Que dire des différences qui séparent Les Charlots et John Cassavetes?
Louis de Funès, Luc Besson, Taxi 3 et Les Sous-Doués en vacances, c'est du cinéma d'auteur, ça?
Paul Thomas Anderson (Magnolia), Steven Soderbergh (Sex, lies and videotape), Martin Scorsese (Taxi Driver) et Wes Anderson (The Royal Tenenbaums), c'est du cinéma commercial et infantile?
Ne comparons pas des pommes avec des oranges, s'il vous plaît! Et cessons de faire des généralités…