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Femmes, intégrisme et économie

Dans La Presse d'aujourd'hui, le chroniqueur économique Claude Picher signe un texte sur les relations économiques entre l'Iran et le Canada, actuellement menacées par l'affaire Kazemi.
Un passage est particulièrement intéressant:
«Comme ailleurs dans le monde musulman, le marché du travail en Iran tourne au ralenti parce que son potentiel est sous-utilisé. Plus on garde les femmes à l'extérieur du marché, plus on contribue à maintenir le taux d'activité à des niveaux anémiques, ce qui constitue un véritable suicide sur le plan économique. Enfin, l'Iran se remet à peine des dégâts résultant de son interminable conflit avec l'Irak et, les questions économiques ne semblant pas être le point fort des ayatollahs, il paraît assez clair que l'immobilisme de ses institutions et de ses dirigeants conservateurs est particulièrement stérile sur ce point.»
Ce propos est l'un des dadas du célèbre chroniqueur du New York Times, Thomas L. Friedman. Selon l'auteur d'Attitudes and Lattitudes, un brillant essai sur les stratégies géopolitiques à l'ère de la mondialisation, les intégristes musulmans n'ont qu'eux à blâmer pour la piètre performance de leur économie. Plus ils écartent les femmes des centres du pouvoir et de l'économie, plus ils se peinturent dans le coin, comme on dit. Et plus ils s'enfoncent dans la pauvreté – une pauvreté qui, ironiquement, alimentera leur colère et leur foi intégriste.
Bref, hors du féminisme, point de salut économique!