Lorsque j'ai commencé ce blogue, je me suis promis une chose: lorsque je me mettrais les pieds dans la bouche, je ferai amende honorable. L'important, après tout, n'est pas de ne jamais commettre d'erreur (qui peut se targuer de ne jamais se tromper?); c'est de s'excuser lorsqu'on fait un faux pas. Or, il semble que dans mon texte intitulé Les philosophes de la noirceur (19 juillet), j'ai commis une bévue.
C'est en tout cas ce qu'affirme un Internaute, Carl Diotte:
«Monsieur Martineau, dans le texte que vous avez intitulé Les philosophes de la noirceur, vous avez pris plaisir à citer des extraits du chapitre V du livre XV de L'Esprit des lois pour montrer que son auteur, Montesquieu, était raciste. Vous étiez de toute évidence fier de prendre ce grand philosophe en flagrant délit d'ignorance et de condescendance. Pour vous, c'était une preuve incontestable que les philosophes des Lumières étaient racistes.
Mais vous auriez dû être plus prudent et rigoureux avant de porter un jugement aussi rapide que simpliste. En effet, les phrases de Montesquieu que vous citez ne reflètent absolument pas son point de vue sur la question de l'esclavage. Au contraire: dans ce passage, il fait semblant d'adopter le point de vue des esclavagistes pour mieux les ridiculiser! Vous avez commis un énorme contresens! Le texte de Montesquieu est en fait une dénonciation de l'esclavage des noirs…
D'ailleurs, un lecteur du Devoir a signalé aussi aujourd'hui (mardi 27 juillet) cette grossière erreur d'interprétation.»
Mea culpa, donc. Cela dit, j'ai lu cet extrait de Montesquieu sur un site Internet qui traitait de racisme. J'aurais dû vérifier à la source. Preuve qu'avec le Net, on n'est jamais trop prudent…
J'ai appris ma leçon!
Amende honorable
Richard Martineau