J'ai toujours dit que les films d'horreurs constituent de formidables révélateurs sociaux. Les attaques de martiens des années 50 étaient une métaphore de la Guerre froide, les films de possession démoniaque des années 70 montraient que les Américains croyaient que le Mal ne venait plus d'ailleurs (la Russie), mais de leur propre société (ie: le scandale du Watergate, le Viêt-Nam), etc.
Je n'ai pas encore vu The Village, le dernier film de M. Night Shyamalan. Mais j'ai vu la bande-annonce. Le réalisateur de The Sixth Sense nous raconte l'histoire d'un groupe de colons puritains qui se sont installés à l'orée d'une forêt mystérieuse où vivent des créatures étranges. Les deux clans ont établi une sorte de pacte. Chaque groupe reste dans son coin, aucun n'empiète sur le territoire de l'autre. «Nous n'allons pas dans la forêt. Comme ça, les créatures ne viennent pas chez nous», dit l'un des personnages.
Mais un jour, le pacte est brisé. Et les créatures s'aventurent dans le village des colons, semant la terreur.
Si ce n'est pas une métaphore des relations entre les Américains et le Moyen-Orient, qu'on me crève les yeux…
Le Village et les terroristes
Richard Martineau