Christine Marchand:
"Oui, Thomas a bien fait d'agir ainsi car la raison d'État et la sécurité nationale justifient effectivement de telles pratiques. Évidemment, si le meurtre et la torture devaient devenir des modes d'interrogatoire courants, on serait en face d'un tout autre problème. Mais quand la situation en est une de crise et d'urgence comme c'était le cas ici, il ne fait aucun doute que la sécurité et la survie de centaines d'innocents prime sur la vie de terroristes reconnus comme tels.
Oui, nous vivons dans une société de droit, ce qui veut dire que chacun a droit d'être entendu et est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, sauf qu'ici, je considère que l'urgence de la situation justifiait amplement l'acte qu'a posé Thomas. Malheureusement, on ne pourra jamais prouver que cet acte peut se légitimer dans une société libre et démocratique. Sauf que ce même État de droit édicte comme principe la balance des inconvénients et la mitigation des dommages (en droit civil, s'entend). C'est donc dire qu'en situation d'urgence, dans une "no-win situation", mieux vaut prendre la moins pire de ces deux solutions, ce qu'on a fait ici."
Jeu de la morale: dernière réponse
Richard Martineau