Ce nouveau jeu de la morale provient d'un de mes lecteurs les plus fidèles (ce qui ne veut pas dire qu'il est toujours d'accord, loin de là): Yves Bolduc.
"Monsieur Martineau, laissez-moi vous soumettre un cas vécu. Hier, des types sont venus refaire la toiture d'un ami. Gros boulot. Il y avait 4 gros camions, et une dizaine d'hommes. Ils sont arrivés à 7 heures du matin, le gros branle-bas de combat. De vraies abeilles.
Le problème est le suivant. Le type qui est le proprio de la compagnie a garanti le travail pour le mois de juillet. Or, nous sommes en septembre, et le boulot n'est toujours pas terminé.
À un certain moment, mon ami s'est mis à harceler l'entrepreneur en construction pour qu'il vienne terminer son travail. Qu'a répondu le type? Il a dit que si mon ami acceptait de payer sous la couverture (sans faire de jeu de mots), il viendrait terminer son travail illico. Sinon, mon ami se retrouverait loin sur sa liste de priorités… L'ouvrier ne pouvait même pas garantir que le travail serait fait avant l'hiver! Beau chantage, non?
La couverture de mon ami coulait et ce retard dans les travaux pouvait entraîner des dommages importants à sa résidence. Sans compter les inconvénients pour les locataires d'en haut qui se sont fait pleuvoir dessus tout l'été.
Prendre un autre couvreur à cette période de l'année est impossible. Ils sont tous débordés et n'acceptent pas de nouveaux contrats, sauf pour l'an prochain.
Je ne vous dis pas quel choix mon ami a fait. Mais quel était celui le plus sensé? Qu'auriez-vous fait, vous? Jouer "by the book" et risquer d'endommager votre propriété… ou baisser votre facture de 1000 $ en encourageant le travail au noir?"
Bon jeu de la morale, non?
J'attends vos réponses. J'en publierai quelques-unes la semaine prochaine…