BloguesRichard Martineau

Pôvre Raêl! Pôvre gourou!

Vous avez regardé Tout le monde en parle et vous trouvez que Raël fait pitié?

Lisez ces extraits d'un long reportage sur sa secte, qui a été publié dans Le Nouvel Observateur.
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"Fuyant la France avec quelques casseroles accrochées à ses basques, dont des soupçons d'incitation de ses adeptes à la débauche de mineurs, Raël s'est installé au début des années 1990 au Canada. Au paradis des faux dieux. En 1994, le mouvement des raéliens obtient du Québec sa reconnaissance en tant que corporation religieuse.

Au Québec, «terre d'adoption du prophète», selon «l'Apocalypse», la revue trimestrielle des raéliens, ce missionnaire de l'enseignement de la sexualité appliquée se serait acheté une virginité. Fini, les procès condamnant des raéliens à des peines de prison pour des agressions sexuelles sur des mineurs. Fini, les poursuites du fisc français pour une dette estimée à 283166 euros (plus de 1,85million de francs) par la commission parlementaire d'enquête sur la situation financière, patronale et fiscale des sectes.

Quoiqu'on en dise, le mouvement des raéliens est bien une secte. Une secte qui, si elle ne pratique pas comme d'autres la manipulation mentale, endoctrine ses adeptes en entretenant non seulement un climat malsain et complaisant autour de la jouissance à tout prix et de l'initiation à la sexualité des enfants. Mais aussi en tenant un discours antisocial sur l'élitisme et la géniocratie tout à fait inquiétant en ces temps où le clonage humain risque de faire son apparition.

Raël est père d'un garçon et d'une fille âgés aujourd'hui d'une trentaine d'années. Mais il tient les enfants pour des êtres non aboutis qui l'ennuient tant qu'ils sont petits et pour lesquels il préconise le retour aux châtiments corporels. Il pense cependant que l'éducation sexuelle doit être enseignée et mise en pratique dès le plus jeune âge. Et il l'écrit dans un vieux numéro de «l'Apocalypse»: «Combien de fois certains d'entre nous auraient-ils souhaité être embrassés par leur père autrement que du bout des lèvres ou sur le front, caressés, pétris, manipulés, pressés contre sa poitrine au lieu d'être tenus à distance comme des pestiférés.» Il écrit aussi, en s'appuyant sur une citation d'auteur, que «malgré la résistance que nous avons à le reconnaître, l'enfant est pour l'adulte un objet sexuel privilégié», et il ajoute: «Non, ce n'est pas par frustration (de la femme) que l'homme aime passionnément, intensément, amoureusement l'enfant.»

Troublé par ces «messages» que Raël assenait de vive voix en privé, un ancien adepte, guide3, l'un des plus hauts grades dans la secte, reconnaît qu'il a manqué de peu passer à l'acte avec ses deux filles. «Raël affirme que l'inceste n'existe pas chez les extraterrestres, dit l'ex-initié. J'avais fini par envisager comme une chose normale de faire l'amour avec mes enfants quand elles seraient formées. A force de les caresser, comme le recommandait Raël, je ne sentais plus les barrières morales qu'impose la société. Il a fallu que je quitte la secte pour accepter que mon comportement était celui d'un dépravé et pour enfin réussir à m'en culpabiliser.»

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Alors, vous trouvez toujours qu'il fait pitié, le gourou? Bou-hou-hou, Chapleau lui a tiré la toque! Bou-hou-hou, on l'a ridiculisé! Bou-hou-hou…