Vous prenez Che Guevara pour un Dieu? Vous avez un t-shirt Che, un sac Che, un béret Che? Alors lisez ce texte publié dans le webzine américain Slate.
L'auteur affirme que contrairement à la croyance populaire, Guevara n'était pas un grand défenseur des libertés individuelles, mais un dictateur pro-soviétique qui a formé des pelotons d'exécution destinés à tuer les ennemis de la révolution cubaine; fondé des camps de travaux forcés (camps qui, plus tard, serviront à emprisonner des homosexuels et des dissidents du régime); et vouait un culte aux martyres qui acceptaient de mourir pour la cause. «Nos soldats doivent devenir des machines capables de tuer de sang froid, des soldats motivés par la haine», a-t-il écrit.
"Quand il a été tué en Bolivie, écrit l'auteur, Che Guevara dirigeait un mouvement révolutionnaire qui n'a jamais réussi à attirer dans ses rangs un seul paysan."
Un texte qui risque de faire des vagues…
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Parlant de Che, voici un extrait d'un texte que j'ai publié dans le VOIR du 5 février:
«Le révolutionnaire sud-américain est devenu une icône rock, au même titre que Jim Morrison ou Bob Dylan.
On vend des chandails à l'effigie du Che, des macarons, des épinglettes… Sur le célèbre site e-Bay, vous pouvez acheter des tasses à l'effigie de Guevara, des réveille-matin, des carnets de note, des porte-clés, des cendriers, des verres, des casquettes, des autocollants, des boucles de ceinture, des montres-bracelet, des médailles, des sculptures, des sous-verre, des horloges, des drapeaux, des timbres, du papier à cigarettes, des briquets Zippo, des napperons, des colliers, des pendentifs et des boutons de manchettes.
Vous pouvez même acheter un chéquier à l'effigie du Che! Un chéquier, saint bordel! (…)
«It's better to burn than to fade away…», chantait Neil Young. Il semble que la phrase vaille autant pour les rockeurs que pour les révolutionnaires. Si Che Guevara connaît une telle popularité auprès des jeunes, ce n'est pas parce que sa pensée politique est plus complexe et plus subtile que celle de Fidel, son ancien compagnon de route; c'est parce qu'il s'est fait buter à 39 ans, dans la force de l'âge, et qu'il n'a pas eu le temps de devenir un vieux schnock grisonnant qui emmerde tout le monde avec ses discours-fleuve de 12 heures.»