Que des cadeaux pour le privé

On parle beaucoup de télé publique et de télé privée, ces temps-ci. Or, il s'agit d'un faux débat.
En effet, il n'y a pas de secteur privé en télé. Tout est public. Tout est subventionné.
Les réseaux de télé privés, selon vous, ils vivent de quoi? D'amour et d'eau fraîche? Ils sont subventionnés à l'os. Les émissions qu'ils diffusent sont subventionnées à l'os, les entreprises qui produisent ces émissions sont subventionnées à l'os, les diffuseurs profitent de toutes sortes d'entourloupettes fiscales bref, tout le monde dans le milieu de la télé vit aux crochets de l'État.
Et le milliard de dollars que la Caisse de dépôt a investi dans Quebecor, il vient d'où, vous pensez? De la tirelire de PKP? Il vient de nous tous, de vous, de moi. C'est NOTRE argent. PKP est un assisté social de luxe, c'est tout. Le fric qu'il pompe dans son empire est NOTRE fric. C'est grâce à NOTRE argent s'il peut vendre les beuglements de Wilfred dans ses magasins de disques, ses journaux à potins, ses sites Web, ses huit grands quotidiens urbains, ses 175 hebdos régionaux et ses 170 vidéoclubs.
Le Québec est une terre surréaliste. Les millionnaires nourris à la petite cuillère par l'État sont considérés comme des génies de l'entrepreneurship par la presse d'affaires, et les voleuses de grand chemin comme Micheline Charest sont saluées comme étant des bâtisseuses hors du commun lorsqu'elles ont le malheur de crever en se faisant remonter le visage.
Pas étonnant que la sitcom Les Bougons remporte un tel succès…