BloguesRichard Martineau

Prendre un enfant par la main…

Voici un texte que j'ai écrit en janvier 1999 sur les pédophiles. Il est toujours pertinent…

______

L'INSOLENTE FIERTÉ DES PERVERS

Selon un juge de la Cour suprême de Colombie-Britannique, la possession de pornographie infantile ne devrait pas être jugée illégale puisque les lois qui l'interdisent contreviennent à la Charte canadienne des droits et libertés. On devrait donc cesser de harceler les pauvres pédophiles, et les laisser se branler en paix devant leurs collections de photos cochonnes montrant des enfants de cinq ans se faisant défoncer par des jouisseurs de cinquante-trois ans. (Je ne parle pas ici de films de fiction qui traitent de la pédophilie, comme Happiness ou Lolita; mais bien de vraie porno infantile, avec de vrais enfants.)

Cette décision a été rendue après qu'un pédophile de 65 ans eut décidé de se rendre en Cour suprême pour «défendre ses droits». «J'en ai ras le bol de me cacher, a dit le pépère pervers à un journaliste du Globe and Mail. Je suis fier de ce que je suis, et je suis décidé à me tenir debout.»

C'est le nouveau discours des pédophiles: après la honte, la fierté. On a eu le Black Power et le Gay Power: voici maintenant le Pedo Power. «Laissez venir à nous les petits enfants…»

Je n'exagère pas. Sur Internet, on retrouve le site d'une association de défense des droits des pédophiles: The Pedophile Liberation Front (le Front de libération des pédophiles). Les rédacteurs de ce site son clairs: les pédophiles forment une minorité sexuelle assiégée, et il est temps pour eux de sortir de l'ombre et de revendiquer leurs droits.

«Les homosexuels et les couples interraciaux ont réussi à se faire accepter, y lit-on. Nous, les pédophiles, ne sommes pas si chanceux. Heureusement, nous avons de bonnes raisons d'espérer. Barnes and Nobles [l'une des plus importantes chaînes de librairies aux États-Unis] connaît des ennuis judiciaires pour avoir vendu des livres contenant des photos d'enfants nus. Si la Cour suprême des États-Unis penche en sa faveur, ça sera une ÉNORME victoire pour nous. Et la décision de Showtime [un canal de télé payante] de diffuser le film Lolita, d'Adrian Lyne, est une occasion de célébrer pour tous les pédophiles – même si le film est pourri.»

Bref, on voit que les pédos ont changé de tactique. Alors qu'hier, ils se cachaient honteusement dans les ruelles, aujourd'hui, ils sortent dans la rue et lèvent le poing (pour ne pas dire la queue). Ils tentent même de profiter de combats légitimes défendant la liberté d'expression et les droits des minorités pour faire avancer leur cause.

Comme s'il y avait un parallèle à faire entre les homosexuels, qui sont des adultes consentants, et les pédophiles, qui pelotent des enfants de sept ans!

Il faut dire que selon les pédophiles militants, la pédophilie n'est ni un crime ni une déviation, mais un choix de vie. Un choix, disent-ils, aussi inoffensif que la masturbation.

Prenez ces affirmations retrouvées sur le site du Front de libération des pédophiles (le FLP), par exemple.

(Ce long passage est tiré de Une autre forme de sexualité: ce que les «vrais» adultes ne peuvent comprendre, un manifeste pédophile signé «TheSlurp»):

—–
«L'une des accusations typiques portées à l'encontre des pédophiles est que nous exploitons la faiblesse des enfants dans le but d'avoir des relations sexuelles avec eux; en d'autres termes, que nous utilisons les enfants comme s'ils étaient de petits adultes sans défense. (…) Or, la sexualité d'un pédophile est comparable à celle des enfants, mais pas à celle des adultes.

(…) Un adulte hétérosexuel n'agit que dans un but ultime: la pénétration. La relation sexuelle est considérée par les deux amants comme quelque chose devant finalement déboucher sur la pénétration, les autres pratiques n'étant perçues que comme des «préliminaires». (…)

La sexualité enfantine ne suit pas cette direction. L'acte sexuel d'un enfant n'a pas un début fixe et une fin précise. Un enfant, après que vous avez caressé ses cuisses pendant une demi-heure, ne se sentira pas nécessairement excité et ne s'attendra pas spécialement à ce que vous alliez plus loin.

Un pédophile agira de manière très différente, avec son ou sa partenaire, que ce que ferait un hétérosexuel. Les pédophiles ne «poussent» pas leurs partenaires à aller «plus loin», parce que «aller quelque part» n'est pas la manière dont nous envisageons le sexe. (…) Notre relation ne se termine pas en glorieuses pénétrations, dans un commun et beuglant orgasme façon Neuf semaines et demie. L'image du pédophile qui s'empare d'une fillette, qui lui enfonce son pénis érigé dans le vagin, et qui s'agite contre elle en produisant des bruits inhumains, n'est qu'un fantasme dans l'esprit des non-pédophiles.

La sexualité entre un adulte et un enfant est entièrement faite de sensations. Nous et nos partenaires pouvons ressentir de profondes sensations sexuelles en accomplissant des actes qui, s'ils étaient accomplis par deux adultes, ne paraîtraient même pas obscènes sur la plupart des plages d'Europe. (…)

Mon expérience personnelle m'a appris que j'étais incapable de donner aux femmes le genre de performances sexuelles auxquelles elles s'attendent. Ma sexualité n'est faite pour elles que de préliminaires; et, souvent, j'ai pu percevoir cette interrogation: «Bon, et maintenant, on fait quoi?»

Eh bien, il n'y a pas de: «On fait quoi, maintenant?» pour moi. Je ne me sens pas obligé de suivre le chemin habituellement admis de la sexualité adulte. Je veux pouvoir m'arrêter, pouvoir être distrait, pouvoir la caresser pendant des heures, peut-être même essayer des trucs un peu tordus, mais je n'ai jamais le sentiment que toute la rencontre doive se terminer par une copulation.

À l'opposé, un enfant ne se sentira pas surpris si je décide soudainement qu'il est temps de faire autre chose. Il ne se sentira pas désappointé si j'essaye une nouvelle manière de le rendre heureux. Je peux être l'ours en peluche de l'enfant, je peux être pris dans les bras quand cela est nécessaire, on peut me parler ou me caresser suivant le pur sentiment de l'instant. Avec un enfant, il n'y a que de bonnes sensations, parce que quand l'enfant déclare qu'il est temps d'arrêter, quand le désir de l'enfant est absent, alors les choses ne vont pas plus loin. Je ne me sens pas obligé de faire en sorte qu'elles aillent plus loin. Il ne peut pas y avoir d'abus.»
——-

Désolé de vous avoir fait lire ce texte, mais c'est nécessaire si l'on veut bien comprendre la logique perverse des pédophiles.

Auparavant, les pédophiles étaient isolés, ils vivaient au ban de la société; maintenant, grâce au Net, ils peuvent créer des réseaux, s'échanger des trucs, se communiquer des «bonnes adresses». Certains ont même leurs pages personnelles!

Les créateurs du site Internet du FLP vont jusqu'à donner des conseils aux pédophiles qui veulent télécharger des photos d'enfants violentés sur le NET!

«Règle numéro un: N'utilisez pas les newsgroups pour visionner de la porno infantile. Abonnez-vous plutôt à un groupe payant. Règle numéro deux: Ne sauvez jamais les photos pornos que vous téléchargez: la police pourrait les retrouver, et ces photos pourraient être utilisées contre vous dans une cour de justice. Règle numéro trois: Ne parlez pas de vos tendances pédophiles dans les chat rooms. Moins vous parlez, mieux c'est…»

Etc., etc.

Comment en sommes-nous arrivés là? Comment des pervers qui étaient naguère ostracisés sont maintenant fiers de ce qu'ils sont, et de ce qu'ils font? (Il y a même une Journée internationale de la fierté des pédophiles, le 25 avril!)

Simple: ils vivent dans une société narcissique.

Auparavant, on disait aux malades: «Changez, cherchez de l'aide, guérissez votre mal.» Maintenant, on leur dit: «Apprenez à accepter votre singularité."