"Moi non plus, je ne comprends pas pourquoi je paierais pour entrer dans une librairie. Bien oui, il y a tous les frais reliés à la location de la bâtisse (pour ne pas dire du bunker), mais j'ai quand même le sentiment d'aller souper chez un ami et de devoir payer mon repas! En plus, il y a sûrement un autre lieu plus chaleureux pour accueillir un tel évènement…
En effet, je ne comprends pas comment on fait pour établir un contact avec le livre, avec la littérature dans une telle cohue.
Le livre est intime. La littérature est discrète. Elle témoigne d'une histoire, d'une pensée. Si un livre est capable de nous faire oublier le temps, si un livre est capable de nous émouvoir, c'est parce qu'il est le fruit de réflexions profondes.
Pour me l'approprier, j'ai besoin de solitude. De prendre le temps de choisir le bon bouquin qui m'accompagnera.
On me dira: "Oui, mais le Salon est important pour les auteurs car c'est l'occasion pour eux de rencontrer les lecteurs." Faux. C'est UNE occasion, car à la sortie de son livre, l'auteur fera une tournée de promotion qui l'amènera à visiter quelques librairies.
J'imagine que commercialement, c'était inévitable… Le livre est rendu dans les grandes surfaces, juste à côté des caleçons, en face des surgelés et après la Foire des véhicules récréatifs et des salons de chasse, de pêche et de tourisme-voyage."
– Sylvain Lajoie
Mille-feuilles: autre réaction
Richard Martineau