Martin Légaré:
«Je trouve que le gars qui a écrit la lettre au sujet des femmes a raison. Il faut jamais minimiser les horreurs commises par certaines personnes, comme Marc Lépine. Mais il faut aussi arrêter de voir les sexes de façon radicale: blanc d'un côté, noir de l'autre. On tente trop souvent de dire que les femmes sont d'innocentes créatures faibles et sans défense, à la merci des terribles hommes cruels et sanguinaires. On oublie un peu trop souvent que les femmes ont exécuté leur lot d'horreur dans l'histoire de l'humanité.»
Martin Angers:
«Voir certains hommes trouver un réconfort dans le fait que l'homme n'a pas l'exclusivité de la bêtise, de la lâcheté et de la violence me laisse pantois. Qu'est-ce qu'ils veulent prouver en énumérant ces cas de violence féminine? Cherchent-ils à excuser les gestes de leurs confrères? Ils semblent se sentir personnellement visés par les dénonciations des gestes de violence faite aux femmes.
En ce qui me concerne, et au risque (ou plutôt dans le but) de me soustraire à cette obscure liaison fraternelle du mâle qui s'affirme à coups de poing ou de fusil, j'appuie entièrement la démarche visant à dénoncer la violence faite aux femmes et le combat pour renforcer les lois sur le contrôle des armes à feu.
Ce n'est pas un combat des femmes contre les hommes. C'est un combat contre la violence. Et aux dernières nouvelles, les victimes de violence conjugale et de viols sont en grande majorité des femmes, et les agresseurs des hommes.»
Maryse Pothier:
«L'histoire a bien sûr connu des monstres féminins. Mais comment oser comparer les actions de ces sinistres personnages aux efforts continus d'une certaine catégorie d'hommes qui refusent de reconnaître que les femmes sont leurs égales et méritent les mêmes avantages et le même respect qu'eux?
Les "tribuns féministes" sont là pour justement contrer les efforts pernicieux (et démagogues) des totons dans leur genre qui refusent d'accepter que la violence faite aux femmes existe et qu'elle se porte bien.»
Daniel Martin:
«Chaque anniversaire de Poly, c'est la même chose. Ce que j'entends dans les médias me désole. C'est l'anniversaire de la récupération médiatique par les organismes féministes. En écoutant Radio-Rock détente hier, l'animatrice et ses invitées en mettaient tellement que j'ai regardé par la fenêtre pour voir s'il y avait pas des femmes blessés un peu partout sur la sol à ce moment même.
Moi désormais le 6 décembre, je ferme la radio, je ferme la télé, je ne lis plus les journaux. Je vais tout simplement rester tranquille avec ma blonde et prouver que les hommes sont capables d'amour.»
Stéphanie Rousseau:
«Le massacre du 6 décembre 1989 à la Polytechnique est l'occasion de parler ouvertement, et TOUT LE MONDE ENSEMBLE, du problème de la violence faite au femmes, qui reste plus importante que celle faite aux hommes. Malheureusement, le débat semble plutôt prendre une tendance à savoir quel sexe gueulera le ou la plus fort.
Le problème c'est que tout le monde reste camper dans ses positions. Au lieu de se tenir chacun dans son coin, on pourrait essayer de travailler conjointement pour une fois, ça changerait.»