Kim Catherine Nguyen:
«Votre rassemblement d'information sur la violence commise par les femmes était-il poussé par un sentiment de culpabilité suite au massacre du 6 décembre 1989? Pourquoi en ce jour de tristesse profonde pour toute la population montréalaise (et canadienne), vous nous faites sentir mal pour des crimes atroces ayant comme auteures des femmes? Vous sentez-vous si mal et dégueulasse que la seule chose qui vous vient à l'esprit est de d'énumérer des femmes meutrières? Et c'est quoi le rapport avec les femmes nazies? Le nazisme en soi est une idéologie meutrière, la population allemande fut impliquée et hypnotisée. Si vous voulez parler du rôle des femmes durant cette période, parlez en une autre fois pour un article sur les femmes nazies! Point.
Vous pensez quand même pas que toutes les femmes pensent que les hommes sont des meurtriers? Cette journée du 6 décembre ne me donne pas envie de «tuer» tous les hommes, mais on a toute eu un questionnement concernant notre société soi-disant égalitaire.
Ce drame a touché chaque femme en son intérieur, un flèche poignante sur sa personne, son intégrité, sa valeur au sein de la société. Alors s'il-vous-plaît, les articles dénonçant la violence des femmes n'enlèvent en rien la gravité de la tuerie du 6 décembre et de la violence faite aux femmes.
Arrêtez de vous défendre avec une liste de meurtrières et allumez une chandelle pour ces femmes qui ont été assassinée par un homme (et oui, on sait que ce ne sont pas tous les hommes qui sont comme lui!).»
Alain:
«C'est un peu pesant des fois d'être con-fondu dans la masse-culine. Ma seule revendication, c'est que les rédacteurs de nouvelles prennent un soin méticuleux pour bien identifier leur sujet. Dans le cas de Marc Lépine, le sujet, c'est la maladie. Pas la masculinité.»
Marylin Cormier:
«Mais qu'est-ce-que c'est que cette guerre des sexe? Les gars contre les filles, les filles contre les gars? Le 6 décembre 1989, un homme a tué une quinzaine de jeunes filles, et ce, parce qu'elles étaient des femmes. Les pseudo-masculinistes qui ont écrit ces lettres semblent voiler leur regard de toute conscience morale. Les femmes tueuses dont M. Boucher parle n'ont pas tué 15 hommes à cause de leur haine de l'autre sexe. Elles ont tué des enfants ou leur propre mari, ce qui n'est guère plus reluisant, mais ça porte un tout autre message que celui de Marc Lépine.
Oui, les femmes ont été victimes d'inégalités et d'injustices depuis le début de l'humanité jusqu'ici. Il faut l'accepter et le reconnaître. Cela ne justifie pas l'extrémisme de certaines femmes qui veulent renverser la situation, mais ça mérite un certain respect pour la cause des femmes qui sont encore victimes de violence.
Toutes comparaisons faites, le texte de M. Boucher ne tient pas la route. Il n'a pas inclus les chiffres des hommes qui ont tué leur femmes, enfants où qui sont entrés dans des écoles armés et prêts à ouvrir le feu. Mais loin de moi l'idée d'entrer dans cette gue-guerre enfantine qui caractérise le fanatisme de ce monde. La paix est pour tous, hommes et femmes.»
Catherine Voyer-Léger:
«Qu'est-ce qu'un crime profilé ? C'est un crime où on tue quelqu'un pour son appartenance: ethnique, religieuse, politique ou sexuelle.
Si une femme rentrait dans une université, demandait aux femmes de sortir et assassinerait de sang froid 14 hommes, je serais tout autant révoltée. Même chose si on demandait aux blancs de sortir pour assassiner les noirs, ou l'inverse. Ou les Juifs, ou les athées.
Marc Lépine était un désaxé. Mais son crime était anti-féministe. Le nier c'est refusé de lire ce qu'il a lui-même écrit. Marc Lépine était un désaxé misogyne. Notre refus de l'appeler par son nom, notre non-dit fondamental nous rappelle que la misogynie nous pend plus au nez qu'on le croit.
Que les groupes masculinistes arrêtent d'être en réaction, ils mettent de l'eau au moulin d'une division entre les sexes qui n'a pas lieu d'être. Dire que Marc Lépine a posé un geste anti-féministe, dire que les femmes partout à travers le monde sont encore plus victimes de violence conjugale, ce n'est pas être anti-homme. Dépassons les binarités ridicules.»
Pascal Gauvin:
« La violence faites aux femmes est-elle plus grave que la violence faites aux hommes? Et si Marc Lépine avait été une femme? En parlerions-nous encore aujourd'hui? Sûrement pas autant. Qu'est-ce qui rend la violence faite à une femme par un homme pire que la violence faite à un homme par un homme?
Les êtres humains ne sont-ils pas censés être égaux? N'est-ce pas ce que les mouvements féministes cherchait à promouvoir, l'égalité entre les sexe?
Comment peut-on caractériser ou quantifier la violence en se basant sur le sexe de la victime? La douleur n'est-elle pas la même? La mort tout aussi terrifiante? Une mère pleure-t-elle plus la mort d'une fille que d'un fils?
Comme il a été dit, la violence est dans la nature humaine et animale, et oui l'homme est plus enclin à la violence que la femme. Ca ne veut pas dire que la femme est incapable de violence ni que tout les homme sont violents. Débattre de ces faits est une perte de temps et d'énergie. Et dénoncer un type de violence plus qu'un autre veut dire que certain type de violence est plus acceptable que d'autre. AUCUN type de violence n'est acceptable.
La vrai question devrait être: Comment identifier les facteurs qui déclenche un telle violence et surtout, surtout comment empêcher toutes personnes, homme ou femme, équilibré ou non, chasseur ou non, de se retrouver en possession d'une arme à feu?»