Une réaction à mes trois dernières chroniques parues dans Voir:
"Salut Richard,
Tu ne peux pas savoir à quel point la lecture de tes trois dernières Ondes de choc m'ont faites du bien. Moi, bon québécois nourri au sein de la rectitude politique, j'ai honte de dénoncer ce que tu dénonces sous peine de me faire traiter de méchant raciste intolérant, l'insulte suprême au Québec depuis quelques années.
Je travaille pour le gouvernement du Québec et laisse-moi te raconter une situation qui me fait dresser les cheveux sur la tête.
Si un client de confession juive exige de se faire servir par un homme, on lui accorde ce privilège au nom de «l'accomodement raisonnable».
Si une cliente musulmane voilée refuse de traiter avec un homme, on lui accorde pour la même raison.
Merde, en faisant cela, on piétine nos propres valeurs! À croire que la culture des autres est plus acceptable que la nôtre!
Je lisais que les démocraties occidentales portaient en elles les germes de leur propre destruction; eh bien, je le crois. À partir du moment où l'on accepte des choses inacceptables, où l'on accepte la violence faite aux femmes au nom du respect des libertés religieuses, où l'on accepte de se la fermer de peur de se faire traiter de raciste (ce qui est une distortion des faits: critiquer les valeurs d'une religion, ça n'a rien à voir avec le racisme), on accepte alors que des Imams prônent la violence et la haine en pleine mosquée à Montréal, à Londres ou à Paris. (…).
Je suis prêt à accueillir à bras ouverts des gens du monde entier. Je suis prêt à m'intéresser à leur histoire, à leur culture, mais pas à m'effacer!
Je veux bien accueillir tout le monde, mais ici, on vise l'égalité entre les sexes, on possède une liberté de critiquer!
Tu choisis ma société, ça me fait plaisir et c'est un honneur pour moi. J'ai des devoirs envers toi, mais TU AS AUSSI DES DEVOIRS ENVERS MOI!
Celui de respecter ce que je suis. Comme je respecte ce que tu es."
– Stéphane Richard